Avec la crise sanitaire de la Covid-19, le monde a bel et bien changé. Car tous les secteurs sont touchés. Il en va de même donc des entreprises publiques. Depuis le limogeage de l’ex PDG de Tunisair, Olfa Hamdi, la compagnie nationale aérienne Tunisair peut-elle retrouver son élan d’autrefois? Une question qui demeure à ce jour sans réponse. Et encore, notre « Gazelle nationale » serait-elle à la recherche de l’homme providentiel?
Ainsi, Slim Tlatli, ancien ministre du Tourisme estime, via son post, que beaucoup sont à la recherche de l’homme miracle pour Tunisair. Alors qu’il n’existe pas.
Selon lui, la question n’est pas liée à la personnalité qui sera à la tête de Tunisair. Mais il faut une équipe appuyée par des consultants de haut niveau dans différents domaines (y compris, juste pour l’originalité, de psychologues). Et ce, dans le but « d’accompagner la transformation de l’entreprise. Tout part du stratégique: le choix du positionnement et du business modèle qu’il faudrait établir dans un secteur fortement concurrentiel et en crise. Et là je n’écarte aucune solution ».
Avant d’ajouter: « Il faut arrêter un plan précis de transformation avec une priorisation des actions et un plan précis de son exécution. Parmi les axes difficiles à mettre en œuvre, l’aspect social et la revue profonde de la gouvernance. Et notamment la mise en place d’un comité de pilotage de la mise en œuvre du plan de transformation stratégique. »
Et de conclure: « Ce n’est donc pas un homme qu’il faut trouver. Mais toute une équipe à laquelle il faut donner confiance et des marges de manœuvre; avec un important appui politique ».
Rappelons que Tunisair est née en 1948. Elle est de ce fait plus vieille que la République. D’ailleurs, la compagnie, selon le statut de Abdelaziz Belkhoja, a commencé avec quelques DC3 récupérés de l’arsenal US. « Et au fil du temps, elle est devenue un véritable joyau de notre économie et même son porte drapeau.
Tunisair, comme d’autres grandes institutions tunisiennes (dont la plupart sont aujourd’hui en faillite), fait partie intégrante de l’histoire nationale. Avec elle, c’est la Nation elle même qui est frappée de plein fouet… », conclut Abdelaziz Belkhoja via son post.