La communication politique en temps de campagnes électorales, de la rhétorique stratégique à la polarisation. Tel est le thème d’un colloque international. C’est l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) en collaboration avec la Fondation allemande « Konrad-Adenauer-Stiftung » (KAS) qui l’organise.
En effet, le colloque a pour objectif d’analyser l’évolution du discours politique, diffusé lors des campagnes électorales. Ainsi que les modes de communication entre les acteurs politiques et les électeurs. C’est ce qu’indique Hamida El Bour, directrice de l’IPSI, dans une déclaration aux médias.
« Les analyses présentées par les différents intervenants, sont fondées sur des expériences diverses. D’autant que l’année 2019 a été marquée par l’organisation de plusieurs échéances électorales, dont les résultats ont échappé à tous les pronostics ». Ainsi précise-t-elle. D’ailleurs, des moyens de communication « inhabituels » ont été utilisés lors de ces campagnes.
Pour, Hamida El Bour, la communication politique est une composante « essentielle » de la mission de recherche à l’Institut de presse de Tunis. Elle a, à ce propos, jugé « nécessaire » de présenter au public la vision des chercheurs dans ce domaine.
En effet, cet événement international, se poursuivra jusqu’à, demain vendredi. C’est ce qu’annonce le coordinateur scientifique du colloque, Mohamed Ali Elhaou. D’ailleurs, le colloque s’articule autour de trois axes de la communication politique. Il s’agit de la communication politique comme un:
– Dispositif de séduction;
– Mode de gouvernance;
– Et comme une source de polarisation et de mobilisation.
De son côté, le représentant résident de la Fondation Konrad-Adenauer en Tunisie, Holger Dix, soulignait tout l’intérêt que porte la fondation à la recherche tunisienne. Et particulièrement dans le domaine de l’évolution de la communication politique en Tunisie.
Les Tunisiens pointent du doigt la faiblesse de communication chez les politiciens
Selon lui, la Tunisie se trouve au centre des changements constatés au niveau du discours politique électoral. A la faveur d’une expérience démocratique « émergente » et d’un paysage médiatique de plus en plus « pluraliste ».
« La Fondation a organisé, avec le concours d’une institution privée, un sondage d’opinion sur la communication des acteurs politiques en Tunisie ». C’est aussi ce qu’il révèle.
Ce sondage montre que seulement 17% des Tunisiens font confiance au discours des acteurs politiques. Tandis que 84% des Tunisiens estiment que la communication, sous toutes ses formes, fait défaut chez la majorité des politiciens en Tunisie.
Avec TAP