Selon un rapport publié par les services de renseignement américains, le 26 février 2021, Mohammed Ben Salman, prince héritier d’Arabie saoudite, aurait donné le feu vert pour la capture ou l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Un document de quatre pages, déclassifié à la demande du président des Etats-Unis, Joe Biden, affirme que « le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane a validé une opération à Istanbul. Et ce, pour capturer ou tuer le journaliste Jamal Khashoggi ».
Le rapport a expliqué que sept de ses membres de l’Unité d’élite de la Garde royale chargée de la protection du prince, ont participé au commando qui a tué Jamal Khashoggi.
« Cette unité a participé directement à des opérations précédentes contre des dissidents, dans le royaume et à l’étranger ». C’est ce qu’ajoute le rapport.
Les services de renseignement américain ont affirmé l’implication d’une vingtaine de personnes dans l’opération commando. Cette affirmation inclut l’ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri et son ex-conseiller Saoud al-Qahtani.
Le rapport a expliqué que l’hypothèse que des responsables saoudiens aient pu conduire une telle opération sans le feu vert du Prince demeure improbable. Et ce, vu que ce dernier avait contrôle absolu sur les services de renseignement et de sécurité du Royaume.
Dans un communiqué de la diplomatie américaine, Antony Blinken a déclaré l’adoption d’une nouvelle règle nommée « Khashoggi ban ». Ainsi, les États-Unis d’Amérique interdiront l’entrée sur le territoire toute personne accusée de s’attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l’étranger.
Par ailleurs, Washington a adopté des restrictions de visas pour 76 Saoudiens impliqués ayant menacé des dissidents à l’étranger.
Du côté saoudien, le gouvernement, selon le ministère des Affaires étrangères, a rejeté totalement les conclusions « fausses » de ce rapport. « Il est vraiment malheureux que ce rapport, avec ces conclusions injustifiées et fausses, soit publié. Et ce, alors que le royaume a dénoncé clairement ce crime odieux », a poursuivi la diplomatie saoudienne.