Les médecins se mettent en grève ce lundi dénonçant leurs conditions de travail; mais aussi le manque de dialogue avec les responsables. D’ailleurs, quelles sont les raisons pour lesquelles le corps médical se met en grève. Mohamed Douagi, Professeur en Pédiatrie Néonatologie tire la sonnette d’alarme.
Mohamed Douagi estime, via un post, qu’il est important de comprendre cette grève, entre le pourquoi et le comment. Et plus encore qui devra en assumer la responsabilité.
En effet, Mohamed Douagi pointe du doigt la réalité des revendications, qui ne sont pas que matérielles ou financières. Mais le dialogue de sourds des gouvernements qui se sont succédé.
Ainsi, le Professeur en Pédiatrie Néonatologie met l’accent sur la demande de reconnaissance pour le jeune résident Badredine Aloui, mort dans un ascenseur. « Les jeunes médecins demandent juste que son nom soit donné à un hôpital et cela peut et doit se faire en cinq minutes. Et ce sera une reconnaissance envers toute l’armée blanche », poursuit-il.
En outre, autre élément de revendication est l’appel à la mise en place d’un haut comité de santé. Demande approuvée par le Chef du gouvernement le 6 décembre. Et ce, suite à la marche le lendemain du décès de Badredine Aloui.
Mohamed Douagi: « Ce gouvernement est aussi autiste face à la grève prévue »
Avant d’ajouter: « L’Etat devra payer les jeunes médecins ayant travaillé tout le long de la pandémie. D’ailleurs, on se pose la question de savoir si l’Etat est devenu un arnaqueur et un mauvais payeur. Alors que ces jeunes n’ont fait que répondre à l’appel du devoir. Et c’est un devoir pour l’Etat de les payer. Il faut tout faire pour les protéger en période de Covid et les considérer comme prioritaire pour le vaccin, au même titre que nous leurs aînés. »
Et de poursuivre: « Mais au lieu de cela, le gouvernement laisse pourrir la situation. Et au lieu de recevoir cette élite, il est plus intéressé par la réception d’un comité d’une équipe sportive. Ce gouvernement est aussi autiste face à la grève prévue des hospitalo- universitaires, qui depuis des années demande à être reconnus en tant qu’enseignants universitaires, comme tous les hospitalo- universitaires dans le monde. »
Cela dit, malgré un accord signé par quatre ministres, une fois de plus le chef du gouvernement n’a pas encore résolu la situation qui s’aggrave de plus en plus. Et c’est au gouvernement de prendre au sérieux les revendications et non de faire l’autruche. Car le risque d’une année blanche dans les six facultés et un arrêt des soins les 3,4 et 5 mars semblent se préciser.