Dans la lettre ouverte, adressée au président de la République, Kais Saied, l’ex PDG de Tunisair, Olfa Hamdi, a proposé un bilan de la situation de la compagnie aérienne. Elle a également proposé des lignes directrices pour la réforme et le sauvetage de Tunisair.
Olfa Hamdi a présenté une liste d’éléments qu’elle considère comme des erreurs stratégiques majeures et des dossiers de corruption.
Elle a, ainsi, évoqué la vente de l’avion présidentiel de Ben Ali à la compagnie Turkish Airlines en 2016. La vente, selon elle, s’est opérée à un prix très bas, causant des pertes de dizaines de millions de dinars. « Ceci a aggravé les problèmes financiers de la compagnie » a-t-elle conclu.
Olfa Hamdi a également cité le transport de touristes à des tarifs presque symboliques. « Il s’agit d’une mauvaise gestion des bien publics pour ne pas dire du vol! » a-t-elle expliqué.
L’ex PDG a poursuivi avec la privation de Tunisair de toutes subventions étatiques en temps de la pandémie Covid-19. Selon elle, ce choix a fortement affecté la flotte, les revenus et la situation financière de l’entreprise.
Par la suite, Olfa Hamdi a évoqué les accords conclus avec les syndicats au cours de la dernière décennie. Ces accords n’étaient pas, selon l’ex PDG, équitables ce qui a engendré des tensions sociales.
Olfa Hamdi a aussi accusé certains syndicalistes et employés de Tunisair de recourir à la violence verbale et physique envers tous ceux qui essaient de leur tenir tête.
Enfin, Olfa Hamdi a estimé que la non-publication des états financiers de la compagnie pendant 3 années consécutives n’est pas anodine. Elle a estimé que les responsables de la situation critique de Tunisair et de ses erreurs stratégiques majeures sont l’UGTT, Youssef Chahed et des complices membres de son gouvernement, y compris le mouvement Ennahdha, ainsi que les directeurs généraux et les membres de leurs équipes surtout entre les années 2017 et 2019.