Le Syndicat tunisien des agriculteurs (SYNAGRI) a appelé à la mise en service de l’unité de séchage du lait. Pour le syndicat, ce service devrait être un mécanisme visant à absorber le surplus de lait. Et ce, vu que cette période coïncide avec le pic de la production.
Les éleveurs se trouvent confrontés au problème de l’augmentation vertigineuse et injustifiée du coût de production. D’où la nécessité d’identifier des solutions pour freiner l’aggravation de la situation. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le SYNAGRI.
Ainsi, le SYNAGRI recommande d’orienter la subvention destinée à l’exportation. Et ce, dans les domaines du lait et des tomates vers la stimulation de la consommation locale. Notamment à l’approche du mois de Ramadan.
La même source appelle à activer la diplomatie économique. L’objectif étant de booster les exportations, accéder à de nouveaux marchés et rationnaliser les prix des fourrages composés. Il a proposé dans ce cadre de publier une décision de réduction de la marge bénéficiaire absolue appliquée sur l’achat des intrants fourragers soumis à la décision ministérielle numéro 281, au niveau de celle appliquée, en 2018.
Le syndicat a appelé à :
- Exclure les différentes compositions fourragères et leurs intrants du système de libéralisation des prix.
- Les inclure dans la liste des produits de base.
- Et soumettre leurs marges bénéficiaires à un plafond.
Il a préconisé de doubler la part totale d’orge fourragère, de son, de blé (sédari) au profit de toutes les régions, sans exception ou discrimination. Et ce, tout en renforçant le contrôle sur les circuits de distribution. Le syndicat a recommandé également d’identifier les défaillances du secteur de l’industrie des fourrages. Et ce, via un contrôle de qualité et de s’assurer de leur conformité aux normes stipulées par la législation en vigueur, vu leur impact sur la qualité et la rentabilité du secteur.
D’ailleurs, le ministère du Commerce a décidé, le 19 février 2021, de fixer les prix de vente des résidus de soja produits localement, à 1624 dinars la tonne (y compris la TVA). Lesquels prix sont adoptés directement du producteur aux autres parties spécialisées en fourrages et aux éleveurs comme un premier pas pour mettre en application l’ensemble des mesures en faveur du secteur des fourrages.
Le département ministériel a ajouté que les prix fixés par l’administration sont liés à ceux pratiqués dans l’importation du soja et les différentes composantes de cette matière. En ce sens que ces prix sont négociables soit par l’augmentation, soit par la réduction.
Le ministère a annoncé qu’il a été décidé de fixer les critères nécessaires pour la redistribution des parts de son et de blé fourragers. Mais aussi pour l’octroi des parts supplémentaires en blé fourrager, afin de répondre aux besoins de certaines régions. Et aussi de coordonner avec les différents départements ministériels et les structures administratives concernés.
Avec TAP