Le président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme (CNLCT), Mounir Ksiksi, a souligné que 53% de l’ensemble des discours diffusés sur les espaces virtuels, en particulier sur Facebook, sont « extrémistes ». De même qu’ils incitent à la violence contre les institutions de l’Etat, la femme et l’institution sécuritaire. Ainsi, il recommande la promulgation d’une loi sur la cybercriminalité.
Mounir Ksiksi était auditionné, lundi, par la commission de défense et sécurité, à l’Assemblée des Représentants du Peuple, aux côtés des membres de la CNCLT. Et ce, à l’occasion de la publication du premier rapport 2016-2019 de la Commission de lutte contre le terrorisme. Il a fait observer que les attentats perpétrés contre l’institution sécuritaire ont, jusque-là, fait 739 blessés et 164 martyrs.
Dans ce contexte, il a mis l’accent sur la nécessité de durcir les peines relatives aux crimes de contrebande. Car, les opérations de contrebande, selon Mounir Ksiksi, sont étroitement liées au terrorisme.
En outre, Mounir Ksiksi confirme que la Tunisie a enregistré une nette baisse au niveau du nombre de terroristes qui rejoignent les foyers de tension. Tout en mettant en garde contre tout retour en Tunisie de ces éléments.
Lors de la séance d’audition, les membres de la CNCLT ont expliqué que la stratégie de la commission repose essentiellement sur la prévention contre le fléau terroriste; ainsi que sur le renforcement du respect des droits de l’Homme.
Au final, ils ont estimé, dans ce sens, que le traitement sécuritaire du phénomène du terrorisme serait « inefficace » sans respect des droits de l’Homme.
Avec TAP