Les banques mutualistes peuvent enrichir la place financière. Mais requièrent une clarification de leur modèle d’affaires. Ainsi qu’une concordance avec les normes de gouvernance et de gestion prudentielle. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi.
Marouane El Abassi intervenait au cours d’une séance d’audition tenue, jeudi, à distance par la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services. Ce dossier nécessite un débat pour clarifier davantage le rôle de ces structures financières.
Il a, dans ce cadre, mis l’accent sur l’absence de problème au niveau de la loi d’économie sociale et solidaire ou avec les banques mutualistes. Pour M. El Abassi, l’intégration de l’agriculteur dans les mutuelles est désormais nécessaire. L’objectif étant de garantir l’obtention des crédits. Près de 56 mille agriculteurs ont demandé des financements auprès des banques, rappelle-t-il.
En effet, la réussite de la loi d’économie sociale et solidaire nécessite certaines composantes. Il cite l’élaboration des études nécessaires contribuant à la mise en œuvre d’un modèle économique adéquat.
Évoquant la relation entre les secteurs touristique et agricole, il a indiqué que les produits subventionnés consommés par les touristes qui visitent notre pays posent un problème. D’où la nécessité de cibler davantage le système de subvention. Et ce, afin d’assurer son orientation vers les véritables bénéficiaires.
Par ailleurs, Marouane El Abassi a souligné que les banques tunisiennes souffrent toujours des conséquences du rééchelonnement des dettes du secteur du tourisme, après le retard enregistré au niveau des mécanismes de traitement de cette dette.
Et d’ajouter que le retard accusé en termes de création de la banque des régions (six ans) est dû à l’absence d’un débat sur le modèle économique de cette structure qui existe déjà dans plusieurs pays.
Il a proposé l’organisation de réunions, dans un mois, pour identifier une approche des banques mutualistes par les législateurs et les mécanismes qui devront être adoptés par la BCT.
Avec TAP