Le Chef du gouvernement Hichem Mechichi s’est engagé à publier, mardi 9 mars, dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT), les décrets gouvernementaux liés à l’accord sectoriel conclu le 6 octobre 2020, concernant les médecins, les pharmaciens et les dentistes hospitalo-universitaires. C’est ce qu’indique le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri.
En effet, Hichem Mechichi s’est engagé lors d’une réunion avec des représentants du Syndicat général des médecins, pharmaciens, et dentistes hospitalo-universitaires à publier les décrets liés à cet accord qui prévoient le payement des médecins et pharmaciens. Et ce, en contre partie de l’enseignement et l’encadrement des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie. Ainsi, ce dernier s’exprimait lors d’une conférence de presse à la Faculté de Médecine de Tunis. D’ailleurs, la dite conférence porte sur la grève des hospitalo-universitaires.
Evaluation suite à l’engagement du chef du gouvernement Hichem Mechichi
A cet égard, les structures syndicales régionales des médecins, des pharmaciens et des dentistes hospitalo-universitaires se réuniront vendredi. L’objectif étant d’évaluer le processus de négociation avec le gouvernement. A la lumière de cette évaluation, les syndicats prendront un ensemble de décisions pour poursuivre ou suspendre les mouvements de protestation; surtout que Hichem Mechichi s’est engagé.
Car, le secteur hospitalo-universitaire est aujourd’hui menacé par la fuite des cerveaux. Et ce, au vu de la détérioration de leurs conditions financières et professionnelles. La Tunisie comprend un nombre important de médecins hospitalo-universitaires, dont le nombre s’élève à 2500. C’est ce qu’il rappelle encore.
Le syndicat tient bon à sa position
Par ailleurs, la secrétaire générale du Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaire, Ahlam Belhaj, a confirmé que le syndicat tient à sa position et à ses mouvements de protestation. Le syndicat recourrait à toutes les formes d’escalade. Et de considérer que « la politique de procrastination n’est plus efficace ».
Mme Belhaj a averti que les protestations incessantes des médecins des hôpitaux universitaires face à l’incapacité du gouvernement à réagir et la perturbation de l’enseignement et de l’encadrement qui en découlerait, entraveraient le cheminement académique et de formation des étudiants en médecine, en pharmacie et en dentisterie dans les facultés et les hôpitaux et conduiraient à une année blanche.
De la nécessité de sauver la santé publique
Par ailleurs, Ahlem Belhaj a souligné qu’il était nécessaire de :
- Sauver l’hôpital public;
- Améliorer les services hospitaliers;
- Et de promouvoir les secteurs publics de soins.
Par ailleurs, ce sauvetage se fera à travers le renforcement de la situation matérielle des médecins hospitalo-universitaires. Et la reconnaissance de leurs activités de recherche.
Sachant que les médecins, les pharmaciens et les dentistes hospitalo-universitaires mènent depuis hier, mercredi et jusqu’au 5 mars, une grève générale. En vertu de cette grève, toutes les activités universitaires et les des services de soins sont suspendus; à l’exception des services des urgences.
Avec TAP