La Fédération générale de la Culture relevant de l’Union générale tunisienne du travail a condamné ce qu’elle a appellé la « normalisation culturelle ».
Le romancier et le directeur/fondateur de la Maison du roman à la Cité de la Culture Kamel Riahi s’est attiré la foudre de la fédération. En effet, ce dernier s’est félicité d’un article critique écrit par un journaliste israélien sur les colonnes du journal israélien Yediot Aharonot. Cet article parlait de la traduction du roman intitulé « Le scalpel » de l’écrivain tunisien de l’arabe en hébreu. La fédération a estimé que ce journal israélien est le porte-parole de l’armée sioniste. Ainsi, la fédération en question a estimé que cet acte s’inscrit dans le cadre de la « normalisation culturelle avec l’entité sioniste, sous prétexte du dialogue culturel et de l’humanisme ».
Condamnation ferme
Il s’agit d’un indice montrant que plusieurs « pseudo-intellectuels se sont inscrits dans ce projet ». La Fédération interpelle, ainsi, l’autorité de tutelle pour prendre position concernant la normalisation culturelle. Elle appelle, également, au limogeage de Kamel Riahi de son poste. De ce fait, la Fédération appelle tous les intellectuels à constituer un front anti-normalisation avec l’entité sioniste.
En outre, la Maison d’édition israélienne Afikbooks a pris soin de traduire le roman en question. Pour rappel, le directeur du site web isralien shortstory a affirmé que la traduction des romans arabes en hébreu ne se fait que suite à un accord écrit de l’écrivain; à la suite de quoi il recevra ses honoraires.
Pour rappel, Kamel Riahi fait face actuellement à une vague de protestation et d’attaques verbales sur les réseaux sociaux. « Le scalpel » est un roman qui évolue dans le monde des marginaux. Et ce, tout en brisant les tabous et en explicitant le non-dit: sexe, religion et politique y cohabitent. Depuis sa parution, le roman est un best-seller des bibliothèques tunisiennes.
Par ailleurs, Kamel Riahi est un romancier qui a été correspondant culturel pour d’importants journaux culturels internationaux. De plus, il a dirigé le département de la traduction à l’Institut supérieur arabe de la traduction en Algérie. Avant de revenir en Tunisie, en 2010, pour rejoindre le ministère de la Culture. En 2007, il a remporté le Comar d’Or.
Affaire à suivre