Le professeur de droit constitutionnel Amine Mahfoudh s’est prononcé, samedi, en faveur du changement de la loi électorale et du mode de scrutin. Un scrutin majoritaire à deux tours sur une liste composée d’uniquement deux candidats, un homme et une femme, est le meilleur mode pour les élections législatives. Estime-t-il.
En effet, ce mode de scrutin « permettra d’éviter un gouvernement de coalition. Et il donnera lieu à une majorité partisane qui assume la responsabilité de gouverner ». A-t-il expliqué. Le constitutionaliste s’exprimait lors d’une conférence sur la loi électorale, organisée à Sousse.
Ainsi, un scrutin majoritaire à deux tours permet également d’établir une stabilité politique, d’optimiser le travail du parlement élu et de garantir une meilleure représentativité de la femme sur la scène politique nationale, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le constitutionnaliste a, dans ce sens, proposé d’établir une nouvelle répartition des circonscriptions électorales. Et ce de manière à avoir un siège par 100 mille habitants. Ainsi, le parlement comprendra, désormais, 160 députés. A-t-il indiqué.
D’ailleurs, le scrutin proportionnel, actuellement en vigueur, était valable pour les élections de l’Assemblée nationale constituante. Dit-il. Ce mode de scrutin est aujourd’hui « à l’origine de l’instabilité politique et de la paralysie des institutions et du pouvoir exécutif ». Continue-t-il.
Par ailleurs, la modification de la loi électorale exige l’approbation de 109 députés. Rappelle-t-il. En effet, « l’opportunisme de certains députés les empêche de voter pour le changement de cette loi ». Regrette-t-il.
Avec TAP