L’islamisation rampante de la première chaine d’information financée par l’argent du contribuable se confirme de jour en jour. Deux preuves supplémentaires sont tirées du JT de 20 heures du dimanche 7 mars.
La première: aucune information sur le meeting d’Abir Moussi et du PDL à Béja. Lequel a rassemblé pourtant plusieurs milliers de citoyens. Mais visiblement pour la chaine 1, ces milliers ne sont pas des citoyens. Ils ne contribuent pas à financer le journal et leur grand meeting n’intéresse pas les téléspectateurs.
A comparer avec le journal du samedi 27 février qui a fait son ouverture avec la manifestation d’Ennahdha. Le parti islamiste a eu droit avec son gourou à une couverture qui a dépassé la flagornerie pour atteindre l’obséquiosité.
La deuxième preuve: dans le même journal, les journalistes sportifs nous ont informés, images à l’appui, des matchs de football nationaux; ainsi que des matchs de Bayern München et Dortmund, et de la Juventus et Lazio. Mais ils ont ignoré la brillante victoire (6-2 et 6-3) remportée à Dubaï par Ons Jabeur sur la Tchèque Siriakova. Précision importante: le match remporté par Ons s’est terminé à 15 heures; soit cinq heures avant le JT de 20 heures. Peut-être sa victoire trouverait-elle l’intérêt qu’elle mérite chez « les professionnels » du JT si elle évoluait sur les terrains de tennis en voile et jilbab…
Déontologie journalistique?
Ma question aux « professionnels » du JT de la chaine publique: de quelle dignité et de quel professionnalisme pouvez-vous vous prévaloir en acceptant obséquieusement d’être les instruments de dépassements aussi honteux et de violation des règles les plus élémentaires de la déontologie journalistique? Que ressentez-vous le matin en vous regardant dans la glace qui vous reflète l’image de « journalistes » zélé(e)s au service d’une force politique qui, en dix ans, a réduit la Tunisie et son peuple à des mendiants?
Pourtant, de par leurs brillantes prestations chacune dans son domaine, Abir et Ons constituent pratiquement les deux seules bougies qui nous transmettent un peu de lumière et beaucoup d’espoir dans ce tunnel sans fin où l’islam politique nous a confinés.