Cela fait des mois que la crise politique perdure. D’ailleurs, on se demande si le dialogue national pourrait vraiment être la solution. D’ailleurs, on se pose la question s’il y a des sages parmi les acteurs politiques.
Cela dit, certains acteurs politiques voient que le dialogue national serait entre autres une issue. Rappelons qu’en 2013, le Quartet avait amené les forces politiques autour de la table des négociations pour sortir de l’impasse politique.
Ahlem Hachicha Chaker analyste politique, dresse un état des lieux. Elle souligne via un post sur les réseaux sociaux : « Aucun acteur actuel n’en est capable. Aucune institution n’en est aussi capable. En 2013, le Quartet avait une autorité morale, une assise populaire, de l’intégrité et de la crédibilité. Aujourd’hui, les mêmes institutions membres du Quartet ne peuvent pas jouer ce rôle. Noureddine Taboubi est devenu lui-même partie prenante de la situation. Samir Majoul est entièrement effacé et absent de la scène. La Ligue et le Barreau n’ont plus la même force morale ni la même visibilité. »
Que faire ?
Selon elle, une chose est sûre : « il est inconcevable de dupliquer ce qui s’est passé en 2013. Pour la simple raison qu’on ne peut guère reprendre les mêmes personnes pour résoudre la crise constitutionnelle ».
Et pour revenir sur ce qui s’est passé en 2013, les représentants du Quartet peuvent aujourd’hui apporter aux dirigeants actuels (Présidence de la République, Parlement et présidence du gouvernement) leur autorité, leur probité, leur poids et leur objectivité.
Avant d’ajouter: « Ensemble, ils pourront avoir le soutien extérieur nécessaire, le pouvoir de forcer tous les autres à écouter et la volonté d’imposer les décisions qu’il faut. Peut-être, il faut trouver ce qui est important pour chacune des parties, ce que chacune est prête à sacrifier et la formulation qui permet de sortir de cette impasse sans perdre la face ».
En somme, il faut un point d’équilibre pour revenir au dialogue. Mais plus encore, « il faut d’abord trouver les personnes qui sauront être les arbitres neutres, intègres et détachés, qui n’ont pas de camp ni de théories à défendre, qui pourront se mettre au-dessus de la mêlée, qui sauront comprendre qu’elles n’ont rien à prouver, à gagner ou à perdre dans ce processus », conclut-elle.