Mettre fin à la violence basée sur le genre. Tel est l’intérêt aujourd’hui de toutes les campagnes de sensibilisation de l’ONU Femmes et le PNUD, avec le soutien du gouvernement du Canada. En lançant le programme « Lutter contre la violence basée sur le genre (VBG) post-Covid-19 en Tunisie ».
Le programme « Lutter contre la violence » s’étend sur deux ans. Son objectif est clair: mettre fin à la violence basée sur le genre. Et en particulier à la marginalisation socio-économique depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19. Ainsi que les mesures de confinement qui lui ont été associées.
En somme, l’objectif actuellement est de garantir que les femmes et les filles, y compris les personnes handicapées, ne souffrent plus d’un environnement où règne la violence. Ce qui les rend vulnérables à la violence basée sur le genre. D’ailleurs, ces femmes et ces filles doivent être libres d’agir en toute sécurité. Bénéficiant ainsi de leurs libertés publiques et de leurs droits économiques ».
Par ailleurs, Mme Begoña Lasagabaster, Représentante Résidente de ONU Femmes pour la Tunisie et la Libye a souligné, lors de son intervention, que ce programme vise à bénéficier directement à 2800 Tunisiennes et Tunisiens. Mais aussi ce sont 51000 personnes qui seront indirectement touchées; y compris des femmes vulnérables et marginalisées.
Accès à de meilleurs services
De ce fait, ce programme met l’accent sur l’accès à de meilleurs services aux femmes et aux filles. Tout en améliorant leur confiance en soi et leurs compétences commerciales. Et ce, à travers le soutien financier qui leur est accordé.
De son côté, Patrice Cousineau, Ambassadeur du Canada en Tunisie a fait savoir qu’en raison de la pandémie, un nombre plus important et disproportionné de femmes et de filles se heurtent encore à la violence, à la discrimination et à la marginalisation socio-économique. De ce fait, il souligne que l’initiative lancée par le Canada met l’accent sur « la mise en œuvre de programmes visant l’égalité des genres et l’élimination de toutes les formes de violence basée sur le genre ».
En effet, depuis l’apparition de la pandémie, ayant déstabilisé le monde entier, les effets ont été non seulement dévastateurs sur la santé, mais aussi pour l’économie et la société en Tunisie. Ce qui a conduit à une multiplication de l’accélération de la violence basée sur le genre, sous toutes ses formes.
Rappelons qu’en mars 2020, 49% des appels reçus par la ligne verte « 1899 » concernent des femmes victimes de violence socio-économique. Par ailleurs, selon une étude du PNUD et du ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, la pandémie de la Covid-19 pourrait aggraver le taux de pauvreté monétaire. Il pourrait passer de 15,2% à 19,2%.