Lever tous les obstacles financiers et administratifs entre la Tunisie et la Libye. Mais aussi ouvrir définitivement les passages frontaliers et renforcer davantage les liaisons aériennes et maritimes. Telles sont les recommandations du Président du Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC), Anis Jaziri, pour assurer la relance des relations entre les deux pays.
Le président du TABC intervenait au cours de la troisième session du Forum économique tuniso-libyen tenu, jeudi, à Sfax. Il a préconisé de permettre aux entreprises tunisiennes de reprendre le travail avec les contrats signés avant 2010.
Il a également appelé à faciliter l’installation des investisseurs libyens en Tunisie. Et de créer des zones logistiques et des voies ferrées qui favoriseront l’accès conjoint aux marchés de l’Afrique subsaharienne.
Jaziri a souligné la nécessité de bénéficier de l’historique profond des relations tuniso-libyennes. Le renforcement des échanges bilatéraux est la pierre angulaire pour gagner les paris du développement économique.
Le regain de confiance des hommes d’affaires est une condition fondamentale permettant de hisser les échanges au même niveau qu’en 2010. Après la baisse des indicateurs de croissance des deux pays et à cause de l’instabilité politique et sécuritaire. Ainsi, le volume des échanges entre la Tunisie et la Libye était de 3,5 milliards de dinars en 2010. Il est passé à moins d’un milliard de dinars, actuellement. Telles sont les données qui ressortent des statistiques de TABC.
Appliquer les anciens accords
De son côté, le ministre de l’Agriculture et des Ressources animales et maritimes, Abdelbasset Mohamed Ghnimi a souligné que cette rencontre vise à lever tous les freins entravant les échanges économiques et commerciaux bilatéraux. Et à appliquer les anciens accords et conventions conclus entre les chambres et les structures économiques des deux pays.
Quant au vice-président de l’Union générale libyenne des chambres du commerce, de l’industrie et de l’agriculture, Farhat Toumi, il a estimé que la stabilité et l’amélioration de la situation socio-économique de la Tunisie et de la Libye restent tributaires de la facilitation des échanges commerciaux.
De la nécessité d’intensifier les missions d’affaires
Pour sa part, le président de la Chambre libyenne du commerce et de l’industrie, Mohamed Salem Kadeh, mettait l’accent sur la nécessité d’intensifier les missions d’affaires entre les deux pays. L’objectif étant de renforcer l’investissement et de consacrer la « complémentarité économique » tuniso-libyenne.
Au final, ce forum devrait soulever une série de problématiques et difficultés auxquelles sont confrontés les hommes d’affaires tunisiens et libyens. Elles touchent notamment aux secteurs du transport et des banques. Comme le confirme le chef de bureau de Sfax du Conseil d’Affaires tuniso- africain à Sfax, Mohamed Lahyani.
Avec TAP