Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé, hier jeudi 11 mars 2021, un financement de 50 millions de dollars. Soit l’équivalent de 136,60 millions de dinars. Et ce, au titre d’un projet pour la résilience aux catastrophes et au changement climatique en Tunisie.
En effet, ce financement, complété par un autre d’une même valeur accordé par l’Agence française de développement (AFD), porte sur une enveloppe d’appui de 100 millions de dollars. Soit l’équivalent de 273,155 millions de dinars. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par la BM. Le projet vise à renforcer les efforts de gestion et de financement des risques de catastrophe. Et ce, afin d’améliorer la protection des populations et des biens contre les catastrophes et les phénomènes climatiques.
Par ailleurs, le projet approuvé par la BM permettra de renforcer les capacités de gestion des risques de catastrophe du gouvernement. De même que de protéger la population tunisienne de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et graves. C’est ce que précise le responsable des opérations pour la Tunisie à la Banque Mondiale, Tony Verheijen.
Investissement dans un système de résilience
Le programme encouragera les investissements facilitant la résilience et renforcera les politiques du pays. Notamment le développement d’un marché d’assurance contre les risques de catastrophe. Ce qui contribuera à protéger les ménages et les entreprises dans toute la Tunisie.
Ainsi, le programme intégré pour la résilience aux catastrophes s’inscrit dans la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes du gouvernement tunisien. Il viendra appuyer les éléments clé de cette stratégie jugés essentiels par le gouvernement pour la protection de la population. Notamment, à travers l’investissement dans des infrastructures de protection dans des villes exposées au risque d’inondation et la mise en place des mécanismes d’assurance visant à protéger la population tunisienne contre les retombées financières des catastrophes naturelles.
Renforcer les systèmes d’alerte rapide du pays
Il s’agit, en outre, de combiner les interventions de plusieurs ministères et instituts. Et ce, pour renforcer les systèmes d’alerte rapide du pays et moderniser les services hydrométéorologiques et climatiques et d’améliorer les cadres réglementaires. Afin de renforcer la coordination entre les différents secteurs et territoires et la résilience globale de la Tunisie aux catastrophes et au changement climatique.
Sachant que la Tunisie est fortement exposée à un large éventail d’aléas naturels, indique la BM. Tels que les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain, les incendies de forêts, l’ensablement et les tempêtes de neige.
Les catastrophes naturelles seraient au rendez-vous
Les épisodes de sécheresse ont été le phénomène le plus fréquemment enregistré. Ces épisodes représentent 54% des catastrophes enregistrées entre 1957 et 2018. En outre, les inondations ont été responsables des plus grandes pertes économiques. D’ailleurs, environ 60% des pertes totales enregistrées au cours de cette même période ont causé le plus grand nombre de victimes. Soit près de 560 000 personnes tuées et touchées.
Enfin, le pays est considéré comme très vulnérable au changement climatique. Il devrait subir les effets néfastes de l’augmentation des températures, de la réduction des précipitations, de pénuries d’eau plus importantes et de l’élévation du niveau de la mer. Ainsi conclut le dernier profil de risque climatique de la Tunisie réalisé par la BM.
Avec TAP