Le ministère public s’est saisi de l’affaire de l’enregistrement audio fuité impliquant les députés Mohamed Ammar et Rached Khiari. Par ailleurs, il a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire. Et ce conformément aux dispositions de l’article 31 du Code de procédure pénale.
C’est ce qu’a indiqué, mardi, à l’agence TAP, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Daly. En effet, le parquet a ordonné, lundi, l’ouverture d’une enquête provisoire suite aux informations relayées dans les médias et les réseaux sociaux au sujet de la fuite d’un enregistrement audio entre les députés cités ci-dessus et aux déclarations de Rached Khiari, lors d’une émission télévisée, selon lesquelles il détenait un enregistrement qui comporte « des données importantes ». Explique-t-il.
En effet, « ce que révèlera cette enquête provisoire et ses conséquences juridiques relève de la compétence du ministère public ». A-t-il souligné.
Par ailleurs, dimanche, dans une déclaration à l’agence TAP, le député et président du bureau politique de « Qalb Tounes », Iyadh Elloumi a appelé le parquet à l’ouverture d’une instruction « sérieuse » sur les propos attribués au député et président du bloc démocratique, Mohamed Ammar, fuités dans un enregistrement audio diffusé, samedi soir, sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, Elloumi a relevé que, dans l’enregistrement audio, Mohamed Ammar parle de « la mainmise du président de la République sur la justice, par l’intermédiaire de son épouse » et souligne que le palais de Carthage s’est transformé en un lieu dans lequel « des complots sont tramés pour frapper la justice ». Cette conversation, le député Mohamed Ammar accuse l’ancien secrétaire général d’Attayar, Mohamed Abbou, de vouloir « détruire la justice ». Et de « semer la zizanie » dans le corps des magistrats. Ajoute-t-il.
Avec TAP