A l’heure actuelle, le débat s’est instauré sur les priorités de la visite du Président de la République Kaïs Saïed en Libye. Que faut-il en déduire ? Bassel Torjeman, analyste politique revient sur cette visite dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Bassel Torjeman précise dans ce contexte : « A mon sens, la visite du président de la République en Libye est en aucun cas une visite pour faire signer des contrats ou oeuvrer à la mise en place de nouveaux marchés, mais tout simplement une visite qui va certainement renforcer cette relation historique entre les deux peuples. Et par-dessus tout rétablir une confiance directe, claire avec l’Etat libyen. D’autant plus, pour ce qui est des échanges commerciaux, ce n’est pas le rôle de la présidence de la République. Et ce n’est pas non plus son objectif ».
En outre, il rappelle que les relations entre les deux peuples remontent bien avant la création des Etats Arabes, voire même des siècles.
Et de conclure : « Il s’agit entre autres d’un message clair de Kaïs Saïed à la communauté internationale. Et ce, en leur prouvant que la Tunisie appuie le nouveau gouvernement. Et puis il ne faut pas non plus oublier que la Tunisie est membre non-permanent aux Nations Unies. Car cela va certes jouer un rôle pour la stabilité de la région et renforcer les liens avec les Libyens ».
Rappelons qu’il y a une semaine de cela, le Parlement libyen a accordé le vote de confiance au « gouvernement d’union nationale » conduit par Abdelhamid Dbeibeh.
L’objectif de ce gouvernement libyen fraîchement élu au Parlement consiste en effet à organiser les prochaines élections présidentielle et législatives. Et ce, le 24 décembre prochain.
Pour rappel, Abdelhamid Dbeibeh vient d’être élu Premier ministre par intérim depuis le mois de février par 75 responsables libyens. Et ce, lors d’un forum organisé par l‘Onu à Genève.