AstraZeneca aurait pu utiliser des données « obsolètes » dans les essais cliniques aux États-Unis. C’est ce qu’ indiquait, lundi 22 mars 2021, un communiqué du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID).
Le vaccin AstraZeneca continue de faire parler de lui. Après des suspensions d’utilisation et des doutes exprimé par plusieurs pays européens la semaine dernière, les Etats-Unis d’Amérique se joignent à la vague.
Ainsi, les autorités fédérales américaines ont affirmé, dans un communiqué, leur crainte « qu’AstraZeneca n’ait fourni une vue incomplète des données d’efficacité ».
Le communiqué a estimé que les données collectées et utilisées suite aux essais cliniques pourraient s’avérer obsolètes. Ceci pourrait avoir abouti à une estimation incomplète de l’efficacité du vaccin », selon la même source.
Après le signalement d’un certain nombre de cas de thrombose et d’allergie, la semaine dernière, un grand nombre de pays européens tels que la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Norvège et le Danemark, a décidé de suspendre l’utilisation du vaccin. Et ce, en attendant un avis de l’OMS et de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA).
Par la suite, les deux organismes avaient estimé qu’il n’y avait pas de rapport entre le vaccin et les graves problèmes sanguins. Néanmoins, la directrice de l’EMA, Emer Cooke, a précisé qu’il s’agissait d’un premier constat et non pas d’une décision finale.
De son côté, le laboratoire AstraZeneca avait continué à défendre son vaccin affirmant son efficacité à 80% contre l’hospitalisation et à 100% contre les formes sévères et la mort suite au Coronavirus.
Par ailleurs, une enquête a été ouverte suite au décès d’un étudiant en médecine à Nantes.
A ce sujet, l’Agence nationale de la sécurité du médicament avait déclaré qu’« à ce stade, rien ne permet de faire le lien entre le décès et la vaccination. Ce cas de décès fait l’objet d’une investigation clinique approfondie par les centres régionaux de pharmacovigilance ».