Dans une vidéo diffusée sur sa page officielle, la présidente du bloc parlementaire du PDL, Abir Moussi, annonce que le bureau du parlement a décidé de lui interdire la prise de parole pendant les trois prochaines séances plénières.
Maher Madhioub, adjoint du président de l’ARP chargé de l’information et de la communication, annonce également cette décision. Et ce, lors d’une conférence de presse, aujourd’hui 23 mars 2021.
Ainsi, le bureau de l’ARP a notifié à la député cette décision. Expliquant qu’il juge que son comportement a entravé le bon déroulement de la séance. Néanmoins, elle conserve le droit de vote durant ces séances.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’Article 128 du règlement intérieur de l’ARP qui par les dispositions de son troisième paragraphe précise que:
« Si le membre ne se conforme pas aux mesures prises à son encontre en continuant de perturber le travail de l’Assemblée ou en faisant usage d’une quelconque forme de violence physique au cours d’une séance plénière ou en adoptant un comportement dégradant pour l’Assemblée ou le président de la séance, le Bureau de l’Assemblée peut, sur proposition du président de séance, le priver de la prise de parole sans pour autant lui retirer son droit de vote. Cette privation ne pouvant excéder trois séances consécutives, durant lesquelles le député indiscipliné est considéré comme absent. Le Bureau prend sa décision à la majorité de ses membres. »
Par ailleurs, Abir Moussi a dénoncé cette décision. En affirmant qu’il s’agissait d’un complot orchestré par Ennahdha et Rached Ghannouchi.
Conformément au dernier paragraphe du même article cité précédemment, Abir Moussi a la possibilité de se présenter pour donner son point de vue ou se faire représenter par l’un de ses collègues.
Enfin, la députée a refusé de se présenter devant le bureau de l’ARP et rejette la décision.