Le Conseil de Bank Al-Maghrib tenait, ce mardi 23 mars 2021, sa première session de l’année 2021. Il a jugé en particulier que le niveau actuel du taux directeur demeure approprié. Il décide ainsi de le maintenir inchangé à 1,5%. De même, le Conseil estime que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant des conditions de financement adéquates.
Selon Bank Al-Maghrib, au Maroc, l’inflation devrait s’inscrire en hausse. Tout en demeurant à un niveau modéré, passant de 0,7% en 2020, à 0,9% en 2021, puis à 1,2% en 2022. Sa composante fondamentale connaîtrait une évolution similaire. Et ce, pour s’établir à 1,2% en 2021, après un taux de 0,5% en 2020; puis s’accélérant à 1,5% en 2022.
Sur l’horizon de prévision, Bank Al-Maghrib prévoit que la reprise de l’activité économique devrait se poursuivre. Elle est soutenue notamment par: le plan de relance de 120 milliards de dirhams; l’orientation accommodante de la politique monétaire; un certain regain de confiance au regard de l’avancement de la campagne de vaccination; et des conditions climatiques favorables qui caractérisent l’actuelle saison agricole.
Par ailleurs, le déficit du compte courant se serait atténué à 1,8% du PIB. Sur l’horizon de prévision, il devrait se creuser à 4,5% du PIB en 2021; avant de revenir à 3% en 2022.
Quant aux recettes de voyage, elles connaitraient, sous l’hypothèse d’une hausse graduelle des arrivées de touristes étrangers à partir du second semestre de cette année, une progression modérée. Tout en restant bien en deçà des niveaux d’avant crise. En s’établissant à 38,1 milliards de dirhams cette année et à 68,2 milliards en 2022.
En outre, concernant les transferts des Marocains résidents à l’étranger, ils atteindraient respectivement 71,9 milliards de dirhams, puis 73,4 milliards. Pour ce qui est des opérations financières, les recettes des IDE devraient avoisiner 3,2% du PIB, après avoir baissé à 2,4% en 2020.
Enfin, tenant compte des flux prévus du financement extérieur du Trésor, les avoirs officiels de réserve se situeraient à fin 2021 à l’équivalent de six mois et 25 jours d’importation de biens et services. Et ils se renforceraient à fin 2022 à sept mois d’importations de biens et services.
M.T