Les prix de certaines variétés de légumes et fruits prendraient la pente ascendante au cours du mois de Ramadan prochain. C’est ce qu’estiment des responsables au ministère du Commerce et de l’Appui aux exportations.
En effet, ces responsables s’exprimaient lors d’une conférence de presse tenue, ce mardi, par le ministère du Commerce. L’objectif étant de jeter l’éclairage sur les préparatifs du mois de Ramadan. Ils ont imputé cette envolée des prix à la coïncidence du mois de Ramadan avec la période d’intersaison. Pour satisfaire toute la demande intérieure, il faudrait compter au cours des premiers jours du mois saint sur la production des primeurs et les cultures sous serres.
Le directeur de l’approvisionnement et des prix au ministère du Commerce, Ramzi Trabelsi a prévu, dans ce cadre, une volatilité de l’approvisionnement et des prix des tomates et des piments. Puisque le commerce intérieur se limite en ces temps à la production des cultures sous serres d’une part. Mais aussi en raison de la régression attendue de la productivité. La pénurie des engrais chimiques d’autre part en est la cause.
Concernant l’oignon printanier, des pressions seraient enregistrées au cours du mois saint à cause des opérations d’arrachage précoces dans les zones de production. Cela va impacter la productivité de cette denrée alimentaire.
Idem pour les légumes d’hiver, à l’instar des carottes, des navets, de l’anis et des choux-fleurs qui vont être rarement exposés sur les étals des maraîchers à cause de la fin de leur saison en avril. D’où l’augmentation de leurs prix.
Prix normaux des pommes de terre
Selon Trabelsi, il est prévu que les marchés intérieurs exposent des pommes de terre à des prix normaux. Cela s’explique par le fait que le mois de Ramadan coïncide avec la période de la production saisonnière.
Pour ce qui est des fruits, les prix des pommes seront plus élevés que ceux pratiqués actuellement. Car ce mois saint coïncide avec la diminution des stocks, selon les prévisions disponibles. Certaines variétés de fruits saisonniers comme le melon, les abricots et les pêches verraient leur prix augmenter. Et ce, en raison du fait que le mois saint coïncide avec le début de la saison.
Qu’en est-il des viandes rouges?
S’agissant des viandes rouges et blanches, les prix seront sur le même plancher habituel, vu la disponibilité de la production nationale. D’après la directrice générale de la concurrence, des prix et des recherches économiques, Fadhila Rabhi, le département ministériel du Commerce se déploie dans le cadre de la lutte contre la hausse imprévisible des prix de certains produits, au cours du mois de Ramadan, pour tenir des réunions avec les différents professionnels. Et ce, dans le but de fixer un plafond des prix maximum de ces produits alimentaires de base.
Le programme des équipes du contrôle économique a pour objectif de lutter contre toutes les pratiques illicites de monopole et de spéculation. Le ministère a fixé ce programme spécialement pour le mois de ramadan.
Avec TAP