La pandémie due au Coronavirus a conduit à un débat autour des vaccins qui se sont rapidement retrouvés sur le marché mondial. C’est alors que les débats se sont enflammés et les avis ont divergé : Quel vaccin est le plus efficace ? Quel vaccin choisir ?
Au cours de cet article, chers lecteurs, nous n’allons pas vous conseiller un vaccin ou faire son éloge. Notre approche vise tout simplement à présenter les vaccins et les différences entre eux.
Tout d’abord, notons que selon le dictionnaire Larousse un vaccin est une « substance d’origine microbienne (microbes vivants atténués ou tués, substances solubles) qui, administrée à un individu ou à un animal, lui confère l’immunité à l’égard de l’infection déterminée par les microbes mêmes dont elle provient et parfois à l’égard d’autres infections ».
Genèse
L’histoire attribue généralement le premier vaccin au médecin britannique Edward Jenner. Or, un procédé semblable était déjà pratiqué : Il s’agit de la variolisation. Ce procédé consistait à mettre un individu en contact avec un individu atteint de forme faible de la variole. Elle était généralement utilisée chez les vaches.
Le médecin britannique s’en était inspiré en 1796. Edward Jenner décide d’inoculer la variole à un enfant par l’utilisation d’un échantillon prélevé chez une fermière infectée. Suite à cette expérience, l’enfant résiste à la variole.
En 1796, Edward Jenner décide de publier les résultats de son expérience. Il s’inspire du mot « vacca » en le nommant vaccination. Le mot « vacca » vient du latin et signifie « vache ».
Le médecin britannique, malgré les critiques, parvient à tester le procédé sur une vingtaine d’autres personnes. L’opération fut un succès et la Grande-Bretagne décide alors de reconnaître la méthode et de mener de campagne de vaccination. En 1853, le vaccin contre la variole devient obligatoire pour les enfants. Puis, en 1902, la France décide que le vaccin antivariolique est obligatoire.
En Tunisie, l’histoire du vaccin débute avec la création du troisième plus ancien centre de vaccination dans le monde en 1893 : « Institut Pasteur de Tunis« . Louis Pasteur avait chargé Adrien Loir de mettre en place un centre de vaccination à Tunis.
Le vrai tournant dans l’histoire des vaccins sera la mise au point d’un vaccin contre la rage en 1885 par Louis Pasteur. Le médecin français parvient à élaborer une explication scientifique du principe.
Au cours de cette période de l’histoire, Louis Pasteur parvient également à développer des vaccins contre le choléra et contre l’anthrax du poulet.
Au cours du XXème siècle, les vaccins sont devenus plus courants. Cette période a témoigné de l’élaboration de plusieurs vaccins (contre la diphtérie, la rougeole, les oreillons, le tétanos et la rubéole).
Bien évidemment, le progrès dans le domaine médical a conduit à l’élaboration d’un nombre important de vaccins, mais aussi des méthodes de développement.
La fabrication de vaccin
En général, la fabrication d’un vaccin peut prendre entre six à vingt-deux mois. Par contre la fabrication d’un médicament prend, dans la plupart des cas, quelques semaines, n’excédant pas les six mois. L’écart dans les durées de développement et de fabrication résulte principalement des natures différentes des substances.
En effet, un médicament a une origine chimique contrairement au vaccin qui est d’origine biologique. Un vaccin contient une substance biologique qui ne peut être synthétisée en laboratoire. Il est, donc, important de maîtriser les techniques de fabrication et production d’un vaccin et d’en connaître les effets exactes.
Par conséquent, un vaccin subit une évaluation. Un vaccin est soumis à des essais cliniques encadré par des lois et des normes scientifiques et juridiques.
Néanmoins, avec la pandémie actuelle, ces étapes ont dû être accélérées. Les laboratoires se sont rués pour devenir les premiers à créer et produire un vaccin anti-coronavirus.
Une multitude de vaccins a vu le jour. Mais alors en quoi sont-ils différents?
Les types de vaccins contre la COVID-19
Pour ce qui est de la typologie des vaccins, de façon générale, nous pouvons attester de l’existence de trois méthodes principales de fabrication d’un vaccin.
Ces méthodes varient entre l’utilisation d’un virus ou une bactérie partiellement ou en entier. Ainsi, un vaccin peut utiliser « les parties du germe qui déclenche le système immunitaire ou le matériel génétique qui fournit les instructions pour la fabrication de protéines spécifiques et le virus en entier » selon l’OMS.
En ce qui concerne le Coronavirus, nous pouvons considérer Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Johnson&Johnson, Spoutnik V comme étant les vaccins anti-coronavirus les plus connus, à l’heure actuelle. Tous ont été examinés et approuvés par l’OMS, à l’exception du vaccin Spoutnik V.
Parmi ces vaccins, deux sont inertes, c’est-à-dire qu’ils n’utilisent pas une substance vivante. Il s’agit des vaccins Moderna et Pfizer/BioNTech. Ces deux vaccins s’appuient sur la méthode ARNm. Ceci signifie qu’il utilise les parties du matériel génétique d’un germe. L’administration de ses vaccins se fait sur 2 doses.
D’un autre côté, les vaccins AstraZeneca et Sputnik V sont des vaccins vivants. Ceci indique qu’ils utilisent un virus vivant. Néanmoins, il s’agit de vaccin s’appuyant sur la méthode du « vecteur viral vivant non réplicatif ». C’est-à-dire que le vaccin utilise une souche virale non pathogène pour l’Homme et génétiquement modifiée. L’administration de ses vaccins se fait également sur 2 doses.
Enfin, le vaccin Janssen, du Laboratoire Johnson&Johnson, s’appuie aussi sur la méthode du « Vecteur viral vivant non réplicatif ». Néanmoins, il est administré sur une seule dose.