Dix ans de coopération Tuniso-européenne en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Tel est le thème de la conférence d’aujourd’hui organisée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et la délégation de l’Union européenne.
L’événement de la coopération Tuniso-européenne a été marqué par la présence de Olfa Ben Ouda, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, de l’ambassadeur de l’Union Européenne Marcus Cornaro, ainsi que de Malek Kochlef, Directeur général de la Coopération internationale au sein du MESRS, et Mme Signe Ratso, Directrice générale adjointe de la Recherche et Innovation de la Commission européenne.
Qui dit dix ans dit aussi bilan. Aujourd’hui, les défis sont de taille. Ainsi, les intervenants présents ont mis l’accent sur l’importance de l’innovation ainsi que le renforcement de la recherche. Tout en visant l’excellence scientifique.
D’ailleurs, le premier panel a porté sur les réalisations des dix principaux projets. Ceux mis en place par le ministère en partenariat avec l’Union européenne.
Cet événement était une occasion de passer en revue les enseignements de la coopération
bilatérale et régionale. Tout en évoquant le rôle de la Tunisie dans les ambitieux futurs
programmes européens de coopération scientifique.
Quid de la coopération Tuniso-européenne en matière de recherche ?
À cette occasion l’ambassadeur de l’UE, Marcus Cornaro a souligné lors de son allocution, « l’évolution de la coopération UE-Tunisie en matière de Recherche et Innovation vers une co-construction des stratégies et programmes. Mais aussi à un transfert de savoir au niveau des mécanismes de pilotage et de gouvernance. C’est une voie logique pour des partenaires qui partagent la même zone géographique et ont à faire face à des défis communs « .
Mais une chose est sûre, les relations scientifiques entre la Tunisie et l’Union européenne se sont considérablement intensifiées ces dernières années. Il faut rappeler également que la coopération privilégiée remonte à des années et plus précisément depuis l’Accord d’association scientifique et technologique de 2003. Ce qui a permis un nouvel élan de la coopération entre la Tunisie et l’Europe. Notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Rappelons que les programmes en question ont pour objectif de promouvoir la recherche. Tout en mettant l’accent sur l’innovation et la compétitivité à l’international.
En effet, la Tunisie et l’UE ont continué à ce jour à renforcer les moyens de coopération. Particulièrement en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. De ce fait, un des partenariats privilégiés est celui du programme Erasmus. Ce qui a conduit à une coopération avec l’Union européenne plus renforcée à partir de 2016. Date à laquelle la Tunisie est devenue le seul pays africain et le seul pays arabe associé au programme Horizon 2020.
D’ailleurs, plus de 700 entreprises ont été accompagnées et renforcées dans leurs processus de recherche et développement. Et ce, pour gagner en compétitivité et créer des emplois qualifiés.
Par ailleurs, grâce à sa montée en compétence, la Tunisie est le pays de la région le plus
représenté dans les projets de recherche multilatéraux dans le cadre des programmes
européens.
La question est de déterminer la nature des projets afférents aux programmes H2020 visant l’innovation au sein des PMEs et le renforcement de la coopération dans le secteur des TIC ?
L’association H2020, que sait-on ?
L’association H2020 a permis d’ouvrir l’accès à d’autres programmes et initiatives européennes, tels que les programmes PRIMA (23 projets de 4.8 M euros) et COST, ainsi que l’initiative BLUEMED. D’ailleurs, la participation à Horizon 2020 a également permis de se positionner. Ce qui a conduit la Tunisie à se positionner clairement en phase avec les 5 priorités stratégiques définies dans la nouvelle UE-UA. Essentiellement pour la transition verte, l’accès à l’énergie et la transformation numérique. En outre croissance et emplois durables, paix et gouvernance, gestion des migrations, de la mobilité, de la jeunesse et de l’innovation.
Ainsi grâce à l’ensemble de ces réalisations, la Tunisie aborde sous de bons auspices la transition vers le 9 ème programme-cadre européen de R&I, Horizon Europe.
Rappelons qu’un des éléments soulevés lors de ce panel, est celui de rappeler le vaste programme de formation lancé en avril 2019. Et ce, via le démarrage du programme EMORI (programme d’appui à l’Éducation, la Mobilité, la Recherche et l’Innovation) dans sa composante « appui à l’association de la Tunisie au programme Horizon 2020 »,
D’où l’amélioration des capacités de la communauté scientifique et industrielle tunisienne dans les projets internationaux, et en particulier le programme Horizon 2020.
Il en va de même quant à la participation du secteur privé. Il a facilité la mise en place d’un cadre juridique dédié aux startups en Tunisie, le Startup Act.
Participation des jeunes : 12 300 étudiants
Par ailleurs, revenons aux faits de la participation des jeunes. Il s’avère que pas moins de 12 300 étudiants, enseignants et chercheurs ont bénéficié d’une mobilité. Et ce, entre les deux rives de la Méditerranée. Plus encore 1 700 universités, écoles et laboratoires ont participé à l’un des programmes européens renforçant leurs capacités de recherche.
Aussi, plus de 700 entreprises accompagnées et renforcées dans leurs processus de recherche et développement pour gagner en compétitivité et créer des emplois qualifiés. En somme, l’objectif étant clair, faire de la Tunisie un hub en matière de recherche et d’innovation.
La Tunisie classée première en 2020 en ODD
Par ailleurs, la Tunisie est classée première en 2020 en termes de réalisation des Objectifs de Développement Durable ODD de l’ONU parmi les 52 pays africains. Ainsi pour positionner la Tunisie sur la carte mondiale de l’innovation, de nouveaux programmes ont vu le jour.
La Tunisie est le pays de la région le plus représenté
En somme, la Tunisie est le pays de la région le plus représenté dans les projets de recherche multilatéraux dans le cadre des programmes européens. Et ce, grâce à sa compétence.
Mais ce qu’il faudrait conclure c’est que au cours de ces deux panels, le 10 ème anniversaire était l’occasion d’annoncer le nouveau programme européen pour la recherche et l’innovation. Il s’étendra entre 2021 et 2027. Ce qui va encourager à plus de recherches, attirer plus encore les meilleurs chercheurs et surtout faire en sorte à ce que les entreprises soient les plus innovantes. Et pour finir, la science avec et pour la société. Mais surtout attirer la destination Tunisie, en tant que premier pays de la recherche scientifique. Telles sont les grandes conclusions soulevées lors des deux panels.