Les déchets importés se sont accumulés au point de devenir non seulement un problème de santé; mais aussi une menace de pollution sur l’ensemble du pays.
Aujourd’hui, il y a urgence de faire pression et demander le renvoi des déchets importés d’Italie via le port de Sousse, au pays de provenance. Telles sont les principales revendications d’une dizaine d’activistes citoyens qui se sont réunis devant l’Ambassade d’Italie, à Mutuelleville.
Ainsi, l’objectif est clair: le retrait de 212 conteneurs qui se trouvent au port de Sousse. D’ailleurs, il ne s’agit pas de la première marche de protestation; mais bien de la deuxième en l’espace de deux semaines.
Rappelons que 212 conteneurs de déchets illégaux se trouvent depuis juillet dernier en Tunisie. Un des activistes, Ali. Z, présent a exprimé son inquiétude quant à la présence des déchets dans le port. Tout en soulignant qu’à l’approche de l’été, les températures vont certainement grimper.
Que ce soit à Tunis ou à Sousse, des actions de citoyenneté ont été lancées, demandant le retrait immédiat des déchets.
Où est la volonté politique?
Il est à noter que l’affaire a assez duré. Ce qui nous amène à poser la question suivante s’il y aurait une réelle volonté politique d’en finir avec cette affaire.
Rappelons qu’il y a eu deux autres sit-in organisés au port de Sousse, respectivement les 21 mars et 28 mars 2021.
Il est à rappeler également que l’affaire a commencé le 2 novembre 2020. Et ce, grâce à une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée Elhiwar Tounsi. Elle révélait au grand public cette affaire d’importation de déchets italiens par une société tunisienne établie à Sousse.
Ainsi, quelque 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante se retrouvaient mis sous scellés. En attendant l’application de la décision relative au renvoi de ces conteneurs.
Pour ce qui est du reste des conteneurs qui sont au nombre de 212; le porte-parole de la Douane déclarait qu’ils étaient encore en attente dans le port de Sousse.
Quant à l’ONG pionnière de la défense de l’environnement Robin des bois, elle revenait sur les dessous de cette affaire. Et ce, dans un communiqué où elle expliquait que tout avait commencé en avril 2020. Quand un porte-conteneurs quittait Naples avec 282 conteneurs en direction du port tunisien de Sousse. La cargaison était destinée à Soriplast, dans la zone industrielle de Sidi Abdelhamid. Alors que Soriplast prétend être spécialisée dans le recyclage des plastiques usagés. Les conteneurs, eux, étaient bourrés d’ordures ménagères et de déchets hospitaliers.