Dans une tribune publiée sur le site web de l’OCDE, le ministère du Développement de l’Investissement et de la Coopération internationale, Ali Kooli, souligne la nécessité de se focaliser sur les moyens d’attirer plus d’investissements; mais également sur la qualité de ces investissements.
Selon la même source, Ali Kooli a rappelé que la pandémie a largement impacté les investissements directs étrangers (IDE). Le ministre a noté que ces derniers ont globalement chuté de 50% au premier semestre 2020, par rapport au second semestre de 2019.
Ainsi, la région MENA, y compris la Tunisie, n’a pas été épargnée. « Les flux d’IDE, en Tunisie, en 2020, ont diminué de 23% par rapport à 2019, passant de 823 USD à 643 millions USD! », a précisé le ministre.
Alors, Ali Kooli présente quatre priorités pour un nouveau programme d’investissement dans la région MENA permettant une relance économique.
En premier lieu, le ministre souligne l’importance de l’amélioration des cadres juridiques d’investissement. Il appelle à plus de transparence et de clarté et moins de cas de pouvoir discrétionnaire et de corruption.
Des réformes « plus audacieuses » de l’environnement des affaires représentent le deuxième volet des priorités. Ali Kooli estime que le gouvernement doit stimuler la concurrence et soutenir un secteur privé dynamique.
En troisième lieu, le ministre revient sur les stratégies de promotion des investissements et les objectifs de développement durable. Il insiste, à ce propos, sur la complémentarité entre ces éléments.
Enfin, le ministre souhaite le renforcement des cadres institutionnels et de gouvernance. Il indique en effet qu’une telle approche permet la mise en place d’une meilleure politique d’investissement. Ainsi, « une approche pangouvernementale, adaptée aux besoins du secteur privé » représente, selon lui, l’élément le plus important dans les efforts de promotion et de facilitation des investissements.