La confidentialité de l’enquête empêche de révéler plus d’informations sur le gros dossier de corruption impliquant des personnalités influentes en Tunisie. Et ce, avant que l’affaire ne soit entre les mains de la Justice. C’est ce qu’a indiqué vendredi le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) Imed Boukhris.
« Révéler plus d’informations sur les personnes impliquées les pousserait à faire pression sur les témoins ou à compromettre les preuves qui les inculpent », a-t-il souligné. Imed Boukhris s’exprimait dans une déclaration de presse en marge de l’annonce du démarrage du processus de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption 2022-2026, au siège de l’Instance à Tunis.
« Les services de l’INLUCC ont quasiment parachevé le dossier qui sera remis aux parties judiciaires compétentes », a-t-il dit.
D’ailleurs, Boukhris avait déclaré mercredi à la presse que son Instance « est en possession d’un gros dossier de corruption ». Le dossier en question implique des personnalités influentes en Tunisie, et dont les détails seront révélés au public prochainement, affirme-t-il.
S’agissant de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le président de l’INLUCC a souligné qu’elle adopte un processus global et inclusif qui n’exclut aucun Tunisien et aucune partie du secteur public ou privé. Et ce, sur la base d’une consultation ouverte. En effet, cette consultation s’étendra du 2 avril au 9 décembre 2021.
Par ailleurs, il a, dans ce sens, espéré voir les Tunisiens à l’étranger participer massivement à ce processus. Le président de l’instance propose, également, de coordonner avec le ministère de la Justice. L’objectif étant d’assurer la participation d’un échantillon représentatif de la population carcérale. Boukhris a par ailleurs annoncé le lancement d’un site électronique dédié à la consultation.
Avec TAP