Le climat des affaires en Tunisie fait face à une série d’obstacles réglementaires, juridiques et administratifs. C’est ce qu’a affirmé le chef du gouvernement Hichem Mechichi, aujourd’hui.
En effet, Hichem Mechichi s’exprimait, dans une déclaration aux médias, à l’issue du 2e round des rencontres de l’économie de Beit El Hikma tenues, à Carthage, avec les partenaires sociaux et économiques. Il a estimé que l’amélioration du climat de l’investissement requiert certaines mesures réglementaires qui seront prises par le gouvernement, ainsi que des projets de loi. Évoquant ces rencontres de l’économie de Beit El Hikma, le chef du gouvernement a indiqué que ces concertations avec les partenaires sociaux et économiques seront couronnées par une feuille de route comportant toutes les mesures de sauvetage économique.
Selon lui, le gouvernement présentera le document aux bailleurs de fonds. Le Fonds monétaire international n’a pas imposé les réformes envisagées. La conjoncture à laquelle le pays fait face a imposé les mesures en question, argumente le Chef du gouvernement.
Il a, dans ce contexte, fait savoir que les finances publiques sont confrontées à une crise aigüe. Raison pour laquelle, le gouvernement est résolu à mobiliser les ressources nécessaires auprès des bailleurs de fonds internationaux et pays partenaires de la Tunisie.
Mechichi a formulé l’espoir de voir la commission parlementaire des Finances adopter certains projets de loi portant approbation d’accords de financement à même de faire sortir le pays de la crise actuelle.
Le président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Samir Majoul a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de renforcer les investissements publics dans les régions. Et ce, afin d’attirer le secteur privé et encourager les jeunes à l’initiative privée notamment dans la logistique et les énergies renouvelables.
Réviser le Code de l’investissement
Il a, également, jugé indispensable de réviser le Code de l’investissement. Le président du patronnât a plaidé pour un système fiscal avantageux en matière d’investissement. Il a, par ailleurs, déploré le manque d’accès des entreprises privées au financement bancaire. Les banques ne sont pas capables d’accorder suffisamment de prêts aux entreprises. Car elles contribuent à financer le budget de l’État.
Pour sa part, le président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), Abdelmajid Zar a souligné l’impératif de repenser le schéma de développement en Tunisie. L’objectif étant de booster l’investissement et d’éviter les mesures palliatives prises tout au long de ces dernières années.
Taboubi s’absente
Il a, par ailleurs, appelé à réviser les conditions de financement bancaire et les taxes imposées sur le secteur agricole. Le 2e round des rencontres de Beit El Hekma a vu la présence du :
-Gouverneur de la Banque Centrale, Marouane Abassi;
-Président de l’UTICA , Samir Majoul;
-Du président de l’UTAP, Abdelmajid Zar. Ainsi qu’une pléiade d’acteurs économiques. Seul le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi s’est absenté de ce second round.
Avec TAP