Environ 1 million 300 de Tunisiens travaillent dans le secteur informel. Soit 36% du total des travailleurs. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par l’observatoire national de l’emploi et des compétences. L’observatoire a mené l’étude en partenariat avec l’INS.
Présentée mercredi lors d’une conférence organisée à Tunis par le ministère de la Jeunesse, du sport et de l’intégration professionnelle en collaboration avec le programme des Nations- Unies pour le Développement et l’organisation internationale du travail, l’étude montre que 39% des travailleurs dans le secteur informel sont des hommes et 27% sont des femmes.
En effet, l’étude a concerné un échantillon d’environ 11 mille personnes âgées entre 15 et 60 ans. Elles sont réparties sur l’ensemble du pays. Elle a aussi montré que 52% de ces travailleurs sont des jeunes et 83% sont sans diplôme scientifique ou professionnel.
Dans une déclaration aux médias, Fakher Zaïbi, directeur de l’observatoire national de l’emploi et des compétences a souligné que près de 10% des diplômés du supérieur travaillent dans le secteur informel faisant remarquer que les secteurs de l’agriculture, du bâtiment et des travaux publics, du commerce et des services sociaux accaparent 80% des travailleurs informels.
Par ailleurs, l’étude vise à dresser un état des lieux de la situation du travail informel en Tunisie. L’objectif étant d’élaborer un programme permettant la transition du secteur informel vers le secteur formel.
Dans ce contexte, l’intervenant a souligné que l’étude recommande la gouvernance du travail organisé, l’identification des responsabilités, la prise de mesures facilitant l’accès au financement, la garantie du contrôle et du suivi et la mise en place d’un plan d’action pour sortir du travail informel et passer au travail formel ce qui exige la mobilisation des efforts de toutes les parties y compris la société civile.
Avec TAP