Le Comité de vigilance pour la démocratie dénonce la nouvelle nomination au sein de la TAP.
Les associations, à l’instar du Comité de vigilance, précisent que le contact du Chef du gouvernement par téléphone le 5 avril, avec la Directrice générale de l’agence de presse Tunis Afrique, pour l’informer de la fin de ses fonctions, sans aucune évaluation objective de ses performances depuis sa nomination en juin 2020 à la tête de cette institution médiatique publique, s’inscrit dans le cadre d’un contrôle des partis sur les entreprises médiatiques.
Par ailleurs, le comité rappelle que les associations susmentionnées, dont le Centre de Tunis pour la liberté d’expression, le Comité pour les libertés individuelles, l’Observatoire national pour la protection du caractère civil de l’Etat, etc. expriment leur solidarité avec les employés de l’agence de presse. Lesquels ont déclaré dans un communiqué, à l’issue d’une réunion syndicale le 6 avril, leur « refus catégorique de traiter » avec Kamel Ben Younes. Il s’agit du nouveau directeur, désigné par le Chef du gouvernement.
Qui est Kamel Ben Younes?
Il est à noter qu’après la révolution, Kamel Ben Younes n’a fait que servir des agendas politiques. Ainsi le comité persiste et signe de tenir l’agence de presse en dehors de toute tentative d’instrumentalisation politique.
Rappelons qu’il y a quelques jours, les journalistes, cadres et agents de l’agence TAP ont appelé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à revenir « immédiatement » sur cette nomination. Tout en insistant pour que la TAP demeure à l’écart de toute tentative d’asservissement et d’instrumentalisation politique.
Cela dit, il est à noter que les tentatives d’instrumentalisation politique sur les médias sont devenues une monnaie courante. D’ailleurs, le comité rappelle que cela a commencé en janvier 2012. Soit deux semaines après la formation du gouvernement de la « troïka ». Et ce, avec la nomination d’un certain nombre de directeurs généraux ne remplissant pas les conditions de compétence; ni au niveau de l’expérience, ni au niveau de l’indépendance.