Le personnel de l’agence Tunis Afrique presse (TAP) a décidé d’observer une grève, si la présidence du gouvernement ne revient pas sur la nomination de Kamel Ben Younes au poste de président directeur général de la TAP.
Suite à un meeting tenu, samedi, au siège de l’agence TAP, à l’appel de la section du Syndicat National des Journalistes Tunisiens et du syndicat de base de l’Union générale tunisienne du Travail, le personnel a convenu d’entamer la grève si les autorités maintiennent la nomination.
Ainsi, le personnel de l’agence TAP observe, depuis le 6 avril courant, un « sit-in ouvert » en signe de protestation contre la nomination de Kamel Ben Younes à la tête de l’agence.
Par ailleurs, un rassemblement de protestation a eu lieu, le 8 avril, au siège de l’agence, contre cette nomination considérée comme étant ouvertement politique et partisane.
Les deux syndicats expliquent le refus de traiter avec Ben Younes par son implication, avant la révolution, dans des atteintes à la liberté de la presse et d’expression et à l’action syndicale libre et ses tentatives de saper l’indépendance de la Ligue de défense des droits de l’Homme, outre son active participation dans la propagande au service du régime dictatorial et ses réactions violentes à l’égard des femmes.
A cet effet, le personnel de la TAP a de nouveau invité toutes les parties intervenantes dans le secteur des médias à rationaliser le processus de nomination à la tête de l’agence TAP, encore aux mains de la présidence du gouvernement, comme ce fut le cas sous l’ancien régime dictatorial.
Ils ont, également, appelé la société civile et toutes les forces vives qui croient réellement en la liberté de la presse et d’expression à soutenir l’agence de presse nationale en cette phase délicate, marquée par les tentatives incessantes d’entités politiques de mettre la main sur les médias publics et privés.
Avec TAP