A l’occasion du webinaire « La gestion durable et inclusive de l’eau en Tunisie », l’ancienne Ministre de l’Agriculture, Akissa Bahri, est revenue sur la situation de cette ressource.
Lors de son allocution, Akissa Bahri a dressé un bilan de la stratégie publique en matière de gestion inclusive et durable des ressources en eau.
L’ancienne ministre a considéré que l’eau, étant une ressource sensible et stratégique, joue un rôle transversal et central. « Depuis les années 90, nous avons pris conscience de la rareté de l’eau! », a expliqué Akissa Bahri. « Ceci a poussé l’Etat à créer des structures et une législation », a-t-elle poursuivi.
Actuellement, aux dires de l’ancienne ministre, le défi auquel fait face la Tunisie porte essentiellement sur la gestion de l’offre et de la demande; ainsi que sur le renforcement des institutions et de la réglementation. Cette approche là permet d’équilibrer les ressources et d’optimiser la quantité et la qualité de l’eau.
Par la suite, Akissa Bahri a expliqué que l’Etat joue un rôle central dans la stratégie relative à cette ressource.
En premier lieu, il doit se présenter comme un intervenant stratège dans la gestion de l’eau. L’Etat organise les actions sociales, lutte contre la pauvreté et pose les plans directeurs et les politiques nationales.
Ceci se complète par une deuxième qualité: à savoir que l’État légifère; puisque la Tunisie s’est déjà munie d’un Code des eaux et qu’une révision de ce texte aura lieu prochainement.
En troisième lieu, l’Etat doit se présenter comme un catalyseur et un stimulateur du secteur privé.
Enfin, et en quatrième lieu, l’Etat doit rechercher les financements nécessaires à la promotion du secteur de l’eau.
Pour ce qui est de la situation actuelle, Akissa Bahri a affirmé que la Tunisie a réalisé des progrès en matière d’accès à l’eau. « 98% des milieux ruraux ont accès à cette ressource », a-t-elle déclaré. « Ce taux est de 92% en ce qui concerne l’assainissement », conclut Akissa Bahri.