Les choses se précisent. Il semble que les 109 voix nécessaires à la motion de censure à l’encontre du président du Parlement, Rached Ghannouchi soient presque atteintes. C’est ce qu’indiquait Ayachi Zammeli, député indépendant, lors de son intervention sur les ondes de Diwan fm.
Pour ce qui est du retrait de confiance à Rached Ghannouchi, la question est d’ordre mathématique; car il faut 109 voix.
Ainsi, il souligne qu’à l’heure actuelle, il y aurait huit députés de Qalb Tounes prêts à signer cette pétition. Et ce, dans le but d’atteindre les 109 signatures.
En effet, d’après Ayachi Zammeli, le nombre a dépassé les 109 voix. Tout en ajoutant: « A mon avis, nous avons dépassé le nombre de signatures nécessaires. Mais à l’heure actuelle, nous sommes en train de discuter de l’après Ghannouchi; à savoir qui lui succèdera… Certains voudraient désigner Tarek Fetiti, parmi d’autres noms. Mais ce que je peux vous affirmer c’est que celui qui remplacera Rached Ghannouchi ne sera pas d’Ennahdha. »
Rappelons que cela fait des mois que l’initiative de la motion de censure à l’encontre de Rached Ghannouchi est lancée. Et ce, depuis que le président du Parlement a voulu faire passer des mesures exceptionnelles au bureau de l’ARP; sans passer par la plénière. En voulant en l’occurrence se passer du vote des députés.
Le bras de fer au sein de l’ARP
Cette situation suscitait l’indignation des députés, dont la présidente du PDL. A ce propos, Abir Moussi rappelait que la décision était illégale. Car, selon elle, cette décision n’était pas du ressort du bureau; mais bien aux députés d’en décider en plénière.
Par ailleurs, le bras de fer au sein de l’ARP persiste et signe. Car d’une part, une bonne partie des députés dénonce la mainmise de Rached Ghannouchi, qui veut annuler le rôle des députés. C’est ce que soulignait Mongi Rahoui, député indépendant, lors de ses récentes interventions. Et ce, dans le but d’instaurer une nouvelle loi à sa guise. Et en donnant le pouvoir ultime au bureau de l’ARP.
Et d’autre part, il ne faut pas non plus oublier que l’idée de destituer Rached Ghannouchi remonte à il y a plus d’un an de cela. Quand en février 2020, Abir Moussi lançait un appel à signer la pétition pour retirer la confiance au président du Parlement Rached Ghannouchi. Et ce, lors de la composition du gouvernement Elyes Fakhfakh. Tout en revendiquant la formation d’un gouvernement sans la représentation de l’islam politique.
De ce fait, elle appelait à remplacer les candidats de l’organisation des frères musulmans par des compétences dans les domaines économique et financier. Mais sans succès.
Un an plus tard, la situation est presque identique. Alors reste à savoir si les députés seront unanimes à vouloir destituer Rached Ghannouchi? Wait and see… Les jours qui viennent nous le diront…