Mofdi Mseddi, conseiller en communication auprès du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a déclaré, le 19 avril 2021 sur les ondes de Mosaique Fm que Hanen Ftouhi et Kamel Ben Younes ont exprimé leur désistement quant à leur nomination respective à la tête de Shems FM et de la TAP.
D’après la déclaration de Mofdi Mseddi, Hanen Ftouhi a présenté au ministre des Finances une demande d’exemption de ses fonctions. Le ministre a accédé à sa requête.
Le conseiller a, également, précisé qu’un investisseur a manifesté son intention de racheter les actions détenus par l’Etat. L’opération devrait avoir lieu dans les prochains jours.
A noter que les journalistes et le personnel de la radio « Shems FM » entament, depuis le 15 mars de cette année, un sit-in ouvert.
A ce sujet, Khaoula Selliti, présidente de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Shems FM, avait déclaré que le personnel de la radio refuse cette nomination. Le personnel s’oppose à la désignation, à la tête de l’établissement, d’une journaliste n’appartenant pas à la radio.
La Radio Shems FM fait partie des établissements confisqués par le gouvernement tunisien depuis la Révolution.
Concernant la TAP, le conseiller a expliqué que Kamel Ben Younes n’a plus l’intention d’être à la tête de l’agence Tunis Afrique Presse.
Le personnel de l’agence avait lui aussi décidé de s’opposer à la nomination de Kamel Ben Younes à la tête de la TAP. Les journalistes et agents de cette institution observent d’ailleurs une grève ouverte, depuis le 6 avril 2021.
Ils s’opposent à cette nomination en raison de « l’implication de Ben Younes dans des atteintes à la liberté de la presse et d’expression et à l’action syndicale libre ». Ces derniers l’accusent également de tentatives de saper l’indépendance de la Ligue de défense des droits de l’Homme. Ils soulignent, en outre, « sa participation dans la propagande au service du régime dictatorial de Ben Ali ».
Pour rappel, le 13 avril 2021, Kamel Ben Younes avait décidé de faire appel aux forces de l’ordre afin de se frayer un chemin vers son bureau.