Rached Ghannouchi, le chef du mouvement Ennahdha, le président du Parlement, a réagi via un communiqué, à l’allocution du président de la République Kaïs Saïed.
Ainsi Ennahdha exprime son étonnement face à la justification qu’utilise le chef de l’Etat qui considère l’inconstitutionnalité de certains textes dans la Constitution comme une source justifiant sa tendance à un régime présidentiel.
En outre, le communiqué mentionne: « La déclaration du président en lui-même en tant que commandant en chef des forces armées civiles est une violation dr la Constitution et des lois du pays. Ainsi qu’un empiétement des pouvoirs du chef du gouvernement ». Tout en soulignant que l’implication de l’establishment de la sécurité dans les conflits représente une menace pour la démocratie, la paix civile et les acquis de la révolution.
En outre, selon le communiqué, Rached Ghannouchi appelle le président de l’État à adhérer sérieusement à la Constitution. Tout en lui rappelant qu’il est élu.
Rappelons que lors de la commémoration du 65ème anniversaire des forces de l’intérieur, Kaïs Saïed, le président de la République, a tenu à rappeler haut et fort que selon la Constitution, il est « le chef des forces armées militaires et civiles, sans distinction aucune ». Une manière de prendre le dessus sur ses adversaires politiques.
Le président de la République Kaïs Saïed a voulu souligner qu’en l’absence d’une Cour constitutionnelle, il est le seul maître à bord. Puisqu’il peut interpréter la Constitution à sa guise.
Il a également fait savoir que seul le président de la République, en tant que chef suprême des forces armées militaires et sécuritaires, demeure le seul à procéder aux nominations et aux limogeages. Et ce, quand il s’agit des hauts postes militaires, diplomatiques ou sécuritaires; et ce après consultation du chef du gouvernement ».