Peut-on parler de la liberté de la presse et de son indépendance, dix ans après le 14 janvier 2011? Un sujet qui fait malheureusement encore des vagues. Car, même si on avance sur certains points; il n’en demeure pas moins que nous en sommes encore loin du compte.
Ainsi, l’ONG Reporters sans frontières RSF vient de publier le classement mondial de la liberté de la presse 2021. Une fois de plus, se démarquent les pays scandinaves comme la Norvège, la Finlande, la Suède et le Danemark. En effet, ils figurent aux premières places du classement établi sur 180 pays, en matière de la liberté de la presse.
Quant à la Tunisie, elle se classe au 73 ème rang, perdant un point d’une année à une autre. D’ailleurs, selon RSF, les motifs d’inquiétude persistent. Pourtant, on croyait bien qu’en Tunisie, la liberté de la presse et de l’information était l’acquis le plus important de la Révolution. Cela dit, après les élections générales de 2019, le climat de travail des journalistes et des médias s’est nettement détérioré, rappelle de nouveau RSF.
« Les parlementaires d’extrême droite ont un discours de haine envers les membres de la HAICA. Et les violences envers les journalistes et les médias se sont multipliées. » Tel est le constat qu’a publié l’organisation Reporters sans frontières ( RSF ).
Par ailleurs, l’édition 2021 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) démontre, au fil de son analyse, que le secteur du journalisme est totalement ou partiellement bloqué dans 73% des pays évalués par RSF. Et ce, en raison de l’apparition de la pandémie.
Dans ce contexte, selon RSF, les journalistes se trouvent confrontés à une « fermeture des accès » au terrain comme aux sources d’information; sous prétexte de la crise sanitaire.
Par conséquent, l’étude montre une difficulté croissante pour les journalistes à enquêter et à faire des révélations sur des sujets sensibles; en particulier en Asie, au Moyen-Orient, ainsi qu’en Europe. Alors, reste à savoir ce qu’il en sera, après la fin de la pandémie. Wait and see…