Le 26 avril 1986, un réacteur nucléaire de la centrale de Tchernobyl explosait. L’explosion provoquait la libération d’une grande quantité d’éléments radioactifs dans l’atmosphère. Ce qui faisait de cette événement l’une des pires catastrophes du XXème siècle.
En effet, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a eu un impact important aux plans sanitaire, écologique, économique et politique.
En premier lieu, la catastrophe évoque en nous les villes fantômes de Tchernobyl et de Pripiat. Ces deux villes, se trouvant dans la zone d’exclusion fixée par les autorités soviétiques, furent évacuées. L’URSS de l’époque avait créé une zone interdite d’un périmètre de 30 km autour de la centrale.
En deuxième lieu, 116 000 personnes furent déplacées. Les autorités soviétiques procédèrent en effet à leur évacuation. Par la suite, 230 000 autres personnes subirent le même exode.
Par ailleurs, selon Greenpeace, la catastrophe a provoqué la mort de près de 100 000 personnes entre 1996 et 2011. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), de son côté, a estimé le nombre de décès par cancers provoqués par les radiations à 4 000. L’ONU estimant quant à elle que le nombre de décès qui surviennent des années après une exposition à la radioactivité est difficilement identifiable.
La catastrophe a également eu des répercussions politiques importantes. Les Soviétique avaient tenté de dissimuler l’accident et d’essayer de le résoudre sans éveiller les soupçons. Mais la catastrophe de Tchernobyl à pointer les retards scientifique, technique et sécuritaire de l’URSS. Mikhaïl Gorbatchev ne fit d’intervention publique que le 14 mai, soit près de trois semaines après l’événement. Ceci accentua l’image qu’avait le monde du « rideau de fer » qui s’était formé autour du bloc soviétique.
Pas la seule catastrophe !
Par la suite, l’humanité a témoigné d’un certain nombre d’accidents relatifs aux centrales nucléaires.
Parmi les plus importants, toujours en zone soviétique, précisément en Russie, une explosion qui eut lieu dans une usine de retraitement de combustible irradié à Tomsk-7, en avril 1993. Elle provoqua la formation d’un nuage et la projection de matières radioactives. L’incident ayant été dissimulé, il est impossible de connaître le nombre total de victimes.
En 1997, au Japon, un incendie provoqua une explosion à l’usine expérimentale de retraitement de Tokaimura. L’événement conduit à l’exposition de 37 personnes à des radiations. Un deuxième accident survient dans la même usine en 1999 qui conduisit à la mort de deux ouvriers. A la suite d’une erreur de manipulation, une quantité anormalement élevée d’uranium fut introduite dans une cuve de décantation. Plus de 600 personnes se retrouvèrent exposées à des radiations.
Par la suite, et en 2005, un incident grave eut lieu dans le site nucléaire de Sellafield, au Royaume-Uni. Une fissure dans la tuyauterie conduisit à une fuite de 83 000 litres de combustible liquéfié fortement radioactif.
En 2007, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, au Japon, subit un tremblement de terre. Le séisme causa un incendie, ainsi que des rejets d’eau contenant des éléments radioactifs dans la mer.
Enfin, la catastrophe de Fukushima, survenue en 2011 également au Japon, fit 22 500 morts et disparus. Un séisme suivi par un tsunami mirent hors service le système de refroidissement principal de la centrale nucléaire. Ceci causa la fusion des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3; ainsi que la surchauffe de la piscine de désactivation du réacteur 4. Il s’agit de la deuxième plus grande catastrophe nucléaire enregistrée par l’humanité jusqu’à présent.