L’Organisation internationale du Travail (OIT) a appelé à la mise en place de systèmes de sécurité et de santé au travail résilient pour les prochaines crises.
L’OIT a souligné l’importance de l’amélioration des politiques nationales de sécurité et de santé au travail dans la réponse aux crises prochaines ainsi qu’actuelles.
Selon l’organisation, la mise en place d’un système de sécurité et de santé au travail solide et résilient permet la réduction des risques dans le monde du travail en cas de nouvelle urgence sanitaire.
Dans son rapport Anticiper, se préparer et répondre aux crises – Investir maintenant dans des systèmes de SST, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, l’OIT analyse les risques pour la sécurité et la santé au travail résultant essentiellement des mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
D’après le rapport, le secteur de la santé a enregistré la mort de 7 000 soignants depuis le début de la crise. Il précise également que les travailleurs du secteur sanitaire et social risquent perpétuellement de contracter le Coronavirus au travail. A noter que ce secteur compte 136 millions de personnes.
Le rapport note aussi les pressions et les risques auxquels font face les professionnels de santé pendant la pandémie. Il rappelle les répercussions possibles sur leur santé mentale. L’OIT affirme qu’un travailleur de la santé sur cinq a manifesté des symptômes de dépression et d’anxiété.
Le rapport a bien évidemment noté que l’impact sur la santé mentale touche beaucoup d’autres lieux de travail. L’OIT a affirmé que le télétravail brouillait les limites entre le travail et la vie personnelle.
Ainsi, 65% des entreprises interrogées par l’OIT et le Réseau SST du G20 ont indiqué que les travailleurs ont eu du mal à garder le moral pendant le télétravail.