L’hebdomadaire français Marianne pointe du doigt le chef d’un parti politique. Lequel ferait partie du « coussin » du chef du
gouvernement. Et ce, pour être « l’inspirateur » du meurtrier de
Rambouillet. Une accusation fermement démentie par le porte-parole d’Al Karama, Seifeddine Makhlouf.
Pourtant, il n’a pas été cité nommément par le média en question. Alors pourquoi se sentir visé ?
gouvernement. Et ce, pour être « l’inspirateur » du meurtrier de
Rambouillet. Une accusation fermement démentie par le porte-parole d’Al Karama, Seifeddine Makhlouf.
Pourtant, il n’a pas été cité nommément par le média en question. Alors pourquoi se sentir visé ?
Le tueur de Rambouillet ayant sauvagement poignardé une innocente mère de famille, policière en civil de son état, est-il un loup solitaire assoiffé de sang? Un fou de Dieu recruté par les djihadistes comme le montre son modus operandi semblable à celui de Daech?
Ou une personne « souffrant de troubles de la personnalité », selon l’expression employée par le procureur de la République française chargé de l’enquête ?
Une accusation gravissime en rapport avec le tueur de Rambouillet
En attendant les résultats de l’enquête officielle, C’est l’hebdomadaire parisien Marianne qui a été le premier à pointer du
doigt le chef d’un parti politique qui fait partie du « coussin » du chef du gouvernement Hichem Méchichi. En l’accusant d’être l’inspirateur du meurtrier de Rambouillet. Sans toutefois le nommer expressément. Des liens présumés avec Al Karama?
Or, Cette révélation explosive n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Puisque la députée du Mouvement Achaab, Leila Haddad, avait affirmé que le l’assaillant tunisien entretenait des liens avec Al Karama. Et qu’il avait même visité l’ARP à l’invitation des élus de ce parti islamiste radical. Ajoutant que le discours « haineux et extrémiste » des députés de ce bloc parlementaire a servi de message à leurs sympathisants.
A noter à ce propos que la déclaration explosive de l’élue du Mouvement Achaab, largement partagée et commentée sur la toile, ne repose sur aucune preuve tangible. Et ce, quant à la véracité de cette information et l’hypothétique visite du tueur de Rambouillet.
« Un terroriste au Parlement, nous en avons déjà »
Rebondissant sur les déclarations de sa collègue Leila Haddad, la bouillante députée d’Attayar, Samia Abbou, a souligné que ce qu’affirmait la députée du Mouvement Achaab est facilement vérifiable. En effet, il suffit de se référer aux agents de la Garde présidentielle à l’entrée du Parlement.
« Un terroriste au Parlement, nous en avons déjà », s’est-elle écrié. En référence à sa plainte pour terrorisme déposée à l’encontre du député d’Al-Karama, Mohamed Affes. « Nous avons des gens violents, des extrémistes au Parlement. Ce sont le pare-chocs et l’aile politique d’Ennahdha, et ce n’est guère unes surprise». Ainsi affirmait Samia Abbou, hier mercredi, sur les ondes de Shems FM.
Démenti outragé d’aucune collusion avec le meurtrier de Rambouillet
Alors, outragé par les accusations de Leila Haddad, l’infréquentable porte-parole de la coalition Al Karama, Seïfeddine Makhlouf a réagi avec son style outrancier. « Quelle bassesse, quelle infamie du parti Achaab! Qu’est-ce qu’ils attendent en retour de ce jeu ignoble ? ».
Idem pour son camarade Abdellatif Aloui, lequel a accusé sa collègue de «salir l’image de ses collègues députés, du Parlement et du pays tout entier. Qui paie cette criminelle ? Est-ce que cette haine
aveugle est payée pour les beaux yeux du diable ?», s’est-il interrogé dans son langage fleuri. Une marque déposée de la maison Al Karama.
Pour sa part, le chargé de l’information et de la communication à l’ARP, Maher Medhioub s’est empressé de démentir, hier matin, les « allégations » de Mme Haddad sur l’entrée de l’assassin de la policière française au siège de la l’Assemblée des Représentants du Peuple. Assurant que l’assemblée a diligenté une enquête et interrogé la Garde présidentielle. Laquelle a consulté, à son tour, le registre des visites. Concluant que Jamel Gorchane n’avait jamais foulé le sol de l’hémicycle.
« Il a été établi que le terroriste n’a jamais visité l’Assemblée. Ceci dément donc les propos de l’avocate-députée qui est invitée à présenter des excuses ou des preuves si jamais elle en a », avait-il annoncé sur les ondes d’une radio privée.
Cependant, si les informations du média français, relayées par Mme Haddad s’avéraient véridiques, et si la direction de l’ARP taisait des informations sur une éventuelle complicité entre le tueur de Rambouillet et des personnalités politiques faisant partie du « coussin » du chef du gouvernement, l’affaire serait d’une gravité telle qu’elle aura d’énormes retentissements en Tunisie au-delà de nos frontières.