L’ONU a désigné, mardi 27 avril 2021, la journaliste d’investigation et Directrice de médias philippine Maria Ressa comme lauréate de son Prix 2021 pour la liberté de la presse.
Selon un communiqué de l’ONU, Maria Ressa participe activement et depuis plus de 30 ans à de nombreuses initiatives visant à promouvoir la liberté de la presse. Elle dirige actuellement le site Internet Rappler.
Ceci a, également, fait d’elle la cible d’attaques et d’abus, a déclaré l’UNESCO, l’agence des Nations Unies chargée de défendre la liberté de la presse, dans un communiqué de presse.
A noter qu’un jury international de professionnels des médias avait recommandé Maria Ressa pour ce prix.
La cérémonie de remise du prix aura lieu le 2 mai à Windhoek, en Namibie. Et ce, lors de la conférence mondiale de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Elle sera diffusée en ligne. « Le combat infaillible de Maria Ressa pour la liberté d’expression est un exemple pour de nombreux journalistes dans le monde. Son cas est emblématique des tendances mondiales qui représentent une réelle menace pour la liberté de la presse, et donc pour la démocratie ». C’est ce qu’a déclaré Marilu Mastrogiovanni, présidente du jury international du prix et journaliste d’investigation italienne.
Rappelons que, Maria Ressa a été arrêtée pour « des crimes présumés liés à l’exercice de sa profession ». Elle a ainsi fait l’objet d’une campagne soutenue d’abus, de menaces et de harcèlement sexistes en ligne. À un moment donné, elle recevait en moyenne plus de 90 messages haineux par heure sur Facebook.
Ancienne journaliste d’investigation principale pour l’Asie à CNN et responsable de ABS-CBN News and Current Affairs, Maria Ressa faisait également partie d’un groupe de journalistes désignés comme personne de l’année par le Time Magazine en 2018.
Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano
Le Prix de la liberté de la presse de l’UNESCO porte le nom de Guillermo Cano Isaza, le journaliste colombien assassiné devant les bureaux de son journal El Espectador à Bogota, en Colombie, le 17 décembre 1986.
Le Prix, d’un montant de 25.000 dollars, récompense les contributions exceptionnelles à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse, notamment face au danger.
La Fondation Guillermo Cano Isaza (Colombie), la Fondation Helsingin Sanomat (Finlande) et le Namibia Media Trust financent le prix.
Communiqué de presse