Un collectif d’organisations et d’associations tunisiennes a appelé le gouvernement tunisien à mettre fin aux « nominations politiques dans les médias publics ou confisqués sous peine de les transformer en porte-parole du gouvernement ou de certains partis politiques ».
« Autrement, le principe de pluralisme et les normes internationales de liberté d’expression seront transgressés », selon le collectif. D’ailleurs, le collectif a exprimé son soutien au droit des Tunisiens à un service d’informations public indépendant, régi par les règles et l’éthique de la profession journalistique. Lit-on dans une déclaration commune publiée, jeudi. Il a salué l’annulation, de la décision « politique » relative à la nomination de Kamel Ben Younes à la tête de l’Agence (TAP). Ainsi, le collectif rejette catégoriquement les nominations politiques.
Ces organisations ont fermement condamné l’incursion des forces de la police, le 13 avril, dans l’enceinte de la TAP et l’agression commise sur les journalistes et le personnel alors qu’ils participaient à un sit-in pacifique pour dénoncer la nomination de Kamel Ben Younes à la tête de l’établissement. Ce dernier étant impliqué dans des violations relatives à la liberté d’expression et la propagande au régime Ben Ali. Il est également connu pour son allégeance au mouvement Ennahdha, au pouvoir.
« Faire irruption dans les locaux d’un établissement médiatique relève du crime et constitue un acte sans précédent qui ne peut être ignoré ». Affirme le collectif. il réclame que « ses auteurs soient traduits en justice ».
Il, par ailleurs, mis en garde le chef du gouvernement contre la gravité de telles décisions abusives. Il appelle à mettre en place des normes objectives et de manière participative. Ces normes doivent se baser sur la compétence, l’indépendance et la transparence.
En effet, parmi les signataires de la déclaration commune figurent :
-La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH);
-Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT);
-L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat;
-L’Association tunisienne des femmes démocrates et Article 19.
Avec TAP