Après les Américains et leur plan de relance astronomique de 1595 milliards d’euros, l’Union européenne étudie un plan de relance de 750 milliards d’euros.
Le 10 mars 2021, le Congrès avait approuvé le plan de relance américain. Ce plan prévoit près de 2900 milliards d’euros d’aide aux Etats et aux collectivités locales. En plus des chèques individuels destinés à des millions de citoyens.
De son côté, le plan de relance européen comporte 390 milliards de subventions et 360 milliards de prêts. Chaque pays a présenté un plan de distribution et d’utilisation de sa part de l’enveloppe totale. Le plan englobe l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne.
Ainsi, la France a présenté un plan de relance d’environ 40 milliards d’euros. Il comporte 70 mesures. Celles-ci englobent trois secteurs: la transition écologique; la compétitivité et l’innovation; et la cohésion sociale et territoriale.
L’Allemagne, de son côté, a proposé un plan de relance à hauteur de 25,6 milliards d’euros. Pour ce qui est de l’Italie, elle a réussi à proposer un plan de relance dépassant les 75 milliards d’euros.
Des effets positifs pour l’économie mondiale aussi
En plus d’un impact à l’échelle nationale, chaque plan de relance stimulera l’économie mondiale.
A titre d’exemple, les citoyens américains représentent une grande masse de consommateurs. Ils absorberaient quasiment à eux seuls « les excédents commerciaux de la Zone euro, de la Chine et du Japon », rapporte le magazine La Tribune.
Ainsi, l’appui financier à ces consommateurs conduira indirectement à des opérations d’importation. Par conséquent, les pays doivent se repositionner pour exploiter encore plus ou s’introduire sur le marché américain.
L’Union européenne, de son côté, représente un marché de près de 500 millions de consommateurs. En janvier 2020, la population de l’Union européenne aurait atteint 448 millions. L’Italie, l’Allemagne et la France comptent à elles seules près de la moitié de cette population avec 205 millions d’habitants.
Une occasion en or
Afin de faire partie des bénéficiaires de cette relance mondiale de l’économie, la Tunisie devrait impérativement étudier les possibilités qu’offrent ces plans de relance. Notamment, en marge de la réforme structurelle et législative étudiée par le gouvernement et l’ensemble du paysage politique tunisien. Le gouvernement tunisien étudie actuellement un plan de relance nationale. Dans le cadre de cette approche, une délégation gouvernementale présidée par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, se rendra à Washington, le 3 mai 2021.
A noter que la France représente l’un des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie.
Selon l’INS, au cours du mois de mars, les échanges commerciaux ont connu une hausse avec l’Italie (+40,1%), la France (+30,9%) et l’Allemagne (+18,2%).
D’après la même source, les exportations à destination de la France ont atteint une valeur de 1000 MD, pour la même période. Pour ce qui est de l’Italie, les exportations, à fin mars 2021, ont représenté 800 MD. Enfin, la Tunisie a réalisé des exportations à destination de l’Allemagne pour une valeur de 500 MD pour la même période.
Rappelons qu’en 2019, le total des exportations tunisiennes avait atteint 43855.4 Millions de dinars dont 33320.2 à destination de l’Europe, soit 75%.
Selon un rapport de la CNUCED publié le 18 mars, l’économie mondiale devrait croître de 4,7 % cette année, un taux supérieur à celui annoncé en septembre 2020 (4,3 %). Ceci est imputable en partie à une reprise plus forte aux États-Unis, où une accélération de la vaccination et l’annonce d’un nouveau stimulus fiscal de 1 900 milliards de dollars devraient doper la consommation.