Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a adressé deux messages politiques clairs et percutants au président de la République Kaïs Saïed et au Chef du gouvernement Hichem Mechichi, lors de son discours prononcé, le 1er mai à l’occasion de la Fête du travail. Ainsi, Taboubi a tenu à rappeler l’ampleur de la crise politique qui secoue le pays. Alors qu’il s’agit de la Fête du Travail, Taboubi semble pointé, également, du doigt la crise politique.
« Il y a des parties qui prétendent vous soutenir, mais en fait, elles veulent faire passer leurs agendas à travers le contrôle de vos décisions ». Dit-il au Chef du gouvernement Hichem Mechichi. Pour rappel, il s’agirait de la première fois où le secrétaire général de la centrale ouvrière lance de tel propos à un Chef de gouvernement. Faisant allusion au conflit politique entre la Présidence du gouvernement et la présidence de la République, il affirme que « chacun doit respecter ses limites ». Car « la situation nécessite le rejet des conflits ». Sans détour le secrétaire général de l’UGTT ne mâche pas ses mots. Pour lui, « l’UGTT ne peut rester insensible à la crise actuelle ».
« La participation des organisations nationales doit être effective. Elle ne doit pas se limiter à des discours puis recevoir des coups de poignard dans le dos ». Continue-t-il. La Tunisie se trouve face à une situation critique sans précédent. Lance-t-il. Il propose de conjuguer les efforts pour la surmonter.
Sans oublier, la situation socio-économique, Taboubi a mis en garde contre les répercussions de la crise sur le pouvoir d’achat des ouvriers. La centrale syndicale ne manquera pas de défendre les revendications sociales. Rassure-t-il.
De la nécessité de lancer l’initiative de l’UGTT
Il ressort de ce discours que Noureddine Taboubi tient bec et ongles à l’initiative de l’UGTT. Une initiative qui a été soumise au Président de la république Kaïs Saïed depuis des mois. D’ailleurs, Taboubi a mis en garde contre le report de sa mise en œuvre. Egalement, il a mis en garde contre la remise en question de son utilité et son efficacité.
D’ailleurs, pour cette raison, il interpelle le Président de la république. Et ce pour concrétiser l’initiative de l’UGTT pour un dialogue national global et inclusif. Une initiative qui doit voir le jour, pour lui, « avant qu’il ne soit trop tard ». Taboubi propose, ainsi, un dialogue national qui porte sur plusieurs volet et qui s’adresse à toutes les parties. Il souligne, également, l’importance de la mise en place des réformes adéquates au risque de plonger dans la faillite.