Aujourd’hui, le chef du gouvernement Hichem Mechichi, accompagné par d’autres dirigeants, à l’instar du gouverneur de la Banque centrale sont en visite officielle aux USA pour négocier avec le FMI. Entre temps, l’UE commence à déconfiner, après avoir vacciné plus d’un tiers de sa population. Contrairement à la Tunisie, où la vaccination n’a même pas atteint les 2%. Que faut-il en déduire?
Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne, au Japon en Inde et en Corée revient sur les conséquences de l’après pandémie. Il déclare dans ce contexte via son post: « La Tunisie voit avec une angoisse grandissante les prémices d’une aggravation dramatique et meurtrière de la pandémie Covid-19. Avec une campagne de vaccination au pas de tortue et des échos de favoritisme et de passe-droits qui sont devenus une spécificité tunisienne. »
« Leur incompétence a affublé la Tunisie des distinctions les plus honteuses… »
Il considère que la responsabilité en incombe à Ennahda, Qalb Tounes, Tahya Tounes, Karama et Mechichi. Tout en déclarant: « Leur incompétence a affublé la Tunisie des distinctions les plus honteuses du taux de Covid positif et de victimes le plus élevé au monde par tête d’habitant. Ainsi que la mise à mort de l’économie et surtout du tourisme qui a très peu de chances de se relever et de sauver ses centaines de milliers d’emplois directs et indirects après la perte de la saison estivale 2021 qui a tout l’air d’être irrémédiablement compromise. »
» Les Tunisiens voient leur souveraineté compromise »
Et de poursuivre: « Dix ans après la révolution de la liberté et de la dignité, les Tunisiens voient leur souveraineté compromise par des négociations de la dernière chance a Washington avec le FMI. Et l’indignité de faire face, sans moyens et assistance étatique ou étrangère, à une pandémie dévastatrice. Tandis qu’une crise économique serre de jour en jour la corde de la misère autour du cou d’un nombre grandissant de Tunisiens. »
Ainsi, il estime que ceux qui ont accentué les problèmes de la Tunisie et causé sa crise actuelle ne peuvent pas, en toute logique, faire partie de la solution et doivent admettre leur obsolescence.
Et de conclure: « Il devient de plus en plus évident que la Tunisie a besoin d’un nouveau paradigme, d’un sens renouvelé du patriotisme. Et surtout de nouveaux acteurs politiques et économiques. »