L’ONG I Watch, dans un communiqué publié le 3 mai 2021, exprime ses doutes quant à la distribution des vaccins.
I Watch explique que ses doutes concernent la moitié des doses du vaccin Sinovac reçu par la Tunisie sous la forme de don de la Chine, le 25 mars 2021.
Ainsi, et selon ce communiqué, la moitié de celles-ci, soit 100 mille doses, auraient été dissimulées. L’ONG affirme qu’il y a eu détournement de ces doses. Elles n’auraient pas intégré le stock du ministère de la Santé. I Watch dénonce donc une gestion arbitraire et non-contrôlée des 100 mille doses de vaccin.
L’ONG ajoute que les doses n’entrent pas dans la comptabilisation par la plateforme EVAX. Elle conclut donc que les chiffres de vaccination publiés par le ministère de la Santé sont erronés.
I Watch a également affirmé l’attribution de 10 000 doses de vaccins à la garde présidentielle. « Or, ce corps ne compte que 3 000 agents! » précise encore le communiqué. L’organisation s’est, par la suite, interrogée sur le sort des 4 000 doses restantes.
En outre, l’ONG a aussi précisé que l’Institut Pasteur avait adressé aux autorités chinoises une demande pour consulter le dossier du vaccin Sinopharm. Cette demande résulterait de l’attribution du don Émirati de 1 000 doses de ce vaccin à la Présidence de la République. Les autorités chinoises n’ayant pas accédées à cette requête, le vaccin n’a pas reçu l’accréditation du ministère de la Santé. Les doses ont donc été placées sous l’autorité de la Direction Générale de la Santé militaire.
Ainsi, I Watch condamne cette distribution « aveugle et arbitraire » de vaccins. Elle avertit également du non-respect des normes de transparence et de l’ordre de priorité imposés par la stratégie nationale de vaccination. Tout en estimant que cela porte atteinte et menace la santé et la vie des citoyens.
Dans le même contexte, le député du bloc Démocrate, Haykel Mekki, lors de son passage sur les ondes de Shems Fm, affirmait, lundi 3 mai 2021, la suppression de 65 000 doses de vaccin des bases de données de la plateforme Evax.
Alors, le député a tenu le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, pour responsable de ce dépassement. Estimant que 65.000 Tunisiens ont été privés de leur droit à la vaccination.