La société « Ellouhoum » projette d’augmenter son capital de 3 MD à 33 MD. Et ce, afin de l’aider à surmonter les difficultés qu’elle endure.
En effet, la société souffre d’un déficit financier estimé à 32 MD cumulé depuis des années. C’est ce qu’affirme le directeur général de cette société Tarek Ben Jezia. Pour rappel, « Ellouhoum » est une entreprise publique relevant du ministère du Commerce.
Ce déficit financier de la société « Ellouhoum » n’est pas choquant par rapport au déficit des entreprises publiques. Ainsi avance-t-il encore. En effet, cette entreprise a été fondée le 15 mai 1961. Elle a célébré en 2021, son soixantième anniversaire. Cette entreprise compte parmi les entreprises faciles à sauver et une partie du déficit financier contient une garantie de l’Etat. « D’où la volonté de l’Etat de réactiver cette garantie qui rend son redressement possible si les moyens sont disponibles », a-t-il précisé.
Le responsable a indiqué que la mise en place d’un plan pour la restructuration de la société repose sur la nécessité d’assainir sa situation financière à travers la cession de certains biens immobiliers qui a un rapport direct sur l’activité de l’entreprise. Estimant que cet état de fait permettra de couvrir une partie du déficit financier.
En outre M. Ben Jezia a imputé le retard de la transformation de la société en un pôle technique des viandes rouges, à la divergence des opinions des responsables, oscillant entre le refus et l’accord. Alors que l’Etat a bien voulu concrétiser cette démarche de transformation.
Cette opération ramènera à la privatisation des activités et des espaces. Mais pas la privatisation de la société qui demeure une entreprise publique indépendante. Alors que l’activité à l’intérieur de ses locaux sera soumise à l’investissement privé. « Cette transformation n’exclut pas le maintien de son rôle régulateur », insiste-t-il.
Le responsable à évoqué l’existence de plusieurs locaux à louer mis à disposition des jeunes prometteurs ayant des idées en rapport avec la filière des viandes rouges.
L’entreprise publique s’ouvre sur l’investissement privé
De plus, M. Ben Jezia a ajouté qu’actuellement un investisseur libyen déjà installé dans l’un des locaux de la société a réalisé un projet pour exporter les appareils digestifs des animaux vers l’Allemagne. Et ce, afin de les exploiter dans les opérations chirurgicales. « Ce qui montre clairement que la filière des viandes rouges, à l’exception des activités traditionnelles, est un créneau porteur », selon ses dires.
Il a réaffirmé qu’il y avait plusieurs motifs pour la création d’un pôle technique des viandes rouges en Tunisie. Partant de l’actuel complexe de la société, en se référant aux expériences étrangères en matière de développement du secteur des viandes rouges. Lesquelles s’appuient sur la volonté des différents intervenants dans le secteur soit publics, soit privés.
Avec TAP