Ali Kooli, ministre de Économie, des Finances a dressé un état des lieux de la situation économique du pays. Et ce, lors de son intervention aujourd’hui, sur les ondes d’Express fm
Ali Kooli estime que les entreprises créées après 2010 ont réalisé des bénéfices. « D’ailleurs, certaines d’entre elles sont cotées à la Bourse de Tunis. Cela ne peut être qu’encourageant », poursuit-il.
Le ministre a aussi abordé les visites effectuées à Washington et à Paris. La grande question est de savoir si les négociations ont abouti à l’issue des réunions avec des responsables du FMI et de la Banque mondiale?
A cette interrogation, le ministre estime qu’après dix ans de transition démocratique, la Tunisie a réalisé de grands pas en termes de liberté. Mais reste que la transition économique demeure au point mort… Ainsi, il a rappelé que les revendications du 14 janvier 2011 dignité, emploi et liberté, doivent être perçues dans la réalité du citoyen.
Avant d’ajouter: « Il faut dire que nous sommes parmi les rares pays à avoir construit une démocratie naissante. Mais il s’agit de la transformer en progrès économique. »
Selon lui, les négociations avec les partenaires internationaux étaient importantes. Tout en soulignant l’importance du programme des réformes en Tunisie. Le ministre a fait savoir que les deux institutions appellent les Tunisiens à s’unir autour de ce programme. Et ce, afin de parvenir à une sortie de crise.
« La nécessité de mettre en place des réformes »
Il ajoute: « Tout comme nous sommes fiers de vous annoncer que la Tunisie recevra un don de 500 millions de dollars au profit du financement des projets du secteur du transport, de la restructuration du port de Radès, la distribution de l’eau et enfin de l’appui aux femmes rurales. Ce don ne sera opérationnel qu’avec l’approbation du Conseil d’administration du MCC 5 (Millennium Challenge Corporation) le 6 juin 2021″.
En outre, sur la question des subventions, Ali Kooli a souligné que les subventions doivent aller directement aux citoyens nécessiteux et non au profit des contrebandiers!
Par ailleurs, il ajoute: « Le budget de 2021 est fixé à environ 52 milliards de dinars dont 20 milliards de dinars de salaires. Nous devrons nous acquitter de 15.5 milliards de dinars de dettes. D’où la nécessité de mettre en place des réformes ».