Déterminés à fuir le Maroc, près de 6 000 migrants se sont frayés un chemin à l’intérieur de la ville espagnole de Ceuta.
Débordées par la situation, les autorités espagnoles ont essayé de stopper cette vague de migrants mais elles n’ont pu en expulser que 2 700.
La relation entre le Maroc et l’Espagne a été déstabilisée par l’accueil du côté espagnol de Brahim Ghali, leader du Front Polisario en avril 2021. Il s’est rendu en Espagne pour être soigné contre le Coronavirus.
En guise de réaction, le Maroc avait manifesté auprès de l’ambassadeur espagnol son mécontentement face à l’hospitalisation de Brahim Ghali.
Ceci justifierait le silence et l’inactivité du Maroc face à cette vague migratoire.
En effet, Mohamed Dkhissi, directeur central de la police judiciaire, a déclaré au sujet de l’afflux des migrants que le Maroc n’est le serviteur d’aucun pays.
A noter que les autorités espagnoles se sont entretenues avec l’ambassadrice marocaine à Madrid. Le Gouvernement a exprimé son mécontentement. Il a souligné la responsabilité de la partie marocaine dans le contrôle des frontières partagées avec l’Espagne.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s’est rapidement déplacé à Ceuta, mardi 18 mai 2021. Des vidéos de sa visite montrent des résidents en train de le huer.
Le premier ministre a qualifié l’arrivée des migrants de « grave crise pour l’Espagne et pour l’Europe ». Il a également déclaré qu’il comptait rétablir l’ordre dans les frontières.
Du côté européen, les langues se sont déliées. La commissaire européenne Ylav Johansson a appelé le Maroc à agir immédiatement. Elle a demandé aux autorités marocaines d’empêcher ces migrations irrégulières depuis son territoire.
Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, quant à lui, a déclaré que « L’Europe ne se laissera intimider par personne! ». L’Europe, selon lui, ne se soumettra pas à ces stratagèmes.
Rappelons que Ceuta est une ville espagnole qui se situe sur la côte nord de l’Afrique. Elle possède une frontière directe avec le Maroc.