La cause palestinienne demeure au statu quo. Reste à savoir quel rôle ont joué les réseaux sociaux dans ce conflit?
Une grande partie des médias occidentaux ont pris position vis-à-vis de la cause palestinienne, en voulant être partie prenante des voix de leurs dirigeants. A l’heure actuelle, on remarque que certains médias occidentaux n’ont pas eu l’audace et le courage de dénoncer les crimes d’Israël. Plus encore, ils n’ont fait qu’appliquer les fameuses règles que certains leur attribuent: Ne jamais parler de « Territoires occupés », de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur des chaînes occidentales.
Autre règle qu’on dit adoptée par certains médias occidentaux: « Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale. »
Seuls les médias arabes ont mis l’accent sur les crimes commis par Israël. Mais depuis une semaine l’utilisation des réseaux sociaux est devenue une source d’informations parce qu’elle démontre la violence sioniste. Ce qui a suscité chez les internautes des réactions d’indignation et de colère.
Une vraie guerre médiatique contre la cause palestinienne
Cependant, aujourd’hui surgit une importante question à laquelle nous devons répondre. Pourquoi Facebook censure-t-il certaines pages? Pour certains observateurs, il s’agit d’une guerre médiatique menée par Facebook contre la cause palestinienne.
L’objectif serait de dissimuler la vérité, de polir l’image de la puissance occupante et de justifier les crimes contre l’humanité par le stratagème du « droit de légitime défense ».
Rappelons qu’Israël a assassiné 46 journalistes depuis la seconde Intifada, quand les journalistes palestiniens étaient pris pour cible. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, les médias palestiniens ont annoncé le décès du journaliste palestinien Youssef Abou Houssine. Et ce, après que des avions de combat israéliens ont visé sa maison dans le quartier de Sheikh Radhouane, à Gaza.
Il est à noter que le journaliste Youssef Abou Houssine travaillait à la radio Al-Aqsa. Il a été tué par des avions de reconnaissance israéliens qui ont bombardé sa maison.
Cela dit, depuis les années 2000, les Palestiniens ont excellé dans l’utilisation des réseaux sociaux pour dénoncer les crimes du colonialisme. Et notamment par cette génération appelée « Troisième Intifada » ou « Intifada numérique », qui utilisent des composantes médiatiques sur Internet.
D’après l’analyse de l’anthropologue Kerim Bouzouita, les Palestiniens savaient qu’il était nécessaire de parler en anglais pour éduquer le public occidental. Et ce, pour faire pression sur les gouvernements occidentaux complices des forces d’occupation.
Facebook a créé un conseil de surveillance pour superviser le contenu publié
Et de poursuivre: « Naturellement, Israël n’a pas levé la main. Le risque de vérité est le plus grand danger pour l’entité. En 2020, Facebook a créé un conseil de surveillance pour superviser le contenu publié. Et savez-vous qui en est membre? D’après le site Orient XXI, il s’agit d’Emy Palmor, une avocate, ancienne ministre de la justice de 2014 à 2019. « Elle a effectivement travaillé à un texte visant à faciliter, via des aides juridiques gratuites, l’accès à la justice des Israéliens d’origine éthiopienne victimes de nombreuses discriminations dans ce pays gangrené par le racisme ».
Cette réalisation d’Emy Palmor en cache une autre. Elle a voulu censurer les Palestiniens sur les réseaux sociaux, parmi lesquels en premier lieu… Facebook, le plus utilisé en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
Nous savons qu’elle a fait pression sur Facebook, pour qu’il supprime 60 000 publications dénonçant Israël. Alors, une grande question interpelle tout le monde: Facebook est-il devenu une entreprise complice des crimes contre l’humanité?