Quels que soient les reproches qu’on pourrait adresser aux écosystèmes entrepreneuriaux en Afrique, force est de constater, à titre d’exemple, que les écosystèmes entrepreneuriaux en Tunisie et au Rwanda enregistrent des améliorations notables. Et ce, malgré des imperfections. C’est ce qui ressort de deux tables rondes organisées dans le cadre du programme : Entrepreneurship Programme Virtual Tour lancé par Westerwelle Start-up Haus Tunis. L’événement s’est déroulé les 17,18 et 19 mai 2021.
En effet, intitulée Ecosystem Challenges in Tunisia & Rwanda | Potential Solutions & Recommendations, la première table ronde est revenue sur les spécificités de l’écosystème entrepreneurial en Tunisie et au Rwanda. Les différents intervenants ont évoqué les perspectives des écosystèmes entrepreneuriaux de ces deux pays. Ont participé à la table ronde: Yehia Houry, Directeur Général Flat6ab; Sarah Rukundo, Directrice Générale: Westerwelle Startup Haus Kigalim; Henrik Wichmann GIZ Tunisie; et Olivier Habumugisha de GIZ Rwanda. Le débat a été animé par le directeur général de Westerwelle Start-up Haus Tunis Yahya Marzouk. Que tirer de ce débat ? La nécessité de braquer la lumière sur l’Afrique, les perspectives qui ne cessent de s’ouvrir pour la jeunesse africaine et l’espoir de voir une Afrique plus innovante et plus attractive.
En Tunisie et au Rwanda, l’écosystème entrepreneurial vole de ses propres ailes et réalise plusieurs performances malgré un certain nombre d’imperfections. D’ailleurs, les intervenants ont été unanimes sur un certain nombre de points positifs. Pour eux, l’échosystème entrepreneurial en Tunisie et au Rwanda se trouve dans une situation de statu quo.
Des points à améliorer dans l’écosystème
Malgré l’existence de plusieurs start-up innovantes dans les deux pays, force est de constater que les investisseurs étrangers qui misent sur ces projets ne sont pas nombreux. Dans le même sillage, les différents intervenants ont été unanimes sur le fait que les différents programmes de monitoring n’accordent pas d’appui financier. Un fait qui, malheureusement, impacte négativement la levée de fonds pour les start-up.
Par ailleurs, les jeunes de ces deux pays développent un engouement pour l’entrepreneuriat et l’initiative privée. Les deux pays sont de bons exemples vu l’existence de plusieurs incubateurs et programmes de monitoring. Les panélistes ont souligné la présence de plusieurs donateurs internationaux qui aident les incubateurs et les entrepreneurs. Notamment la GIZ qui soutient Westerwelle Startup Haus Tunis et Westerwelle Startup Haus Kigali. Ils ont salué, également, le cadre juridique dédié aux start-up dans les deux pays. Cependant, les intervenants ont évoqué un certain nombre d’aspects à améliorer pour garantir un écosystème entrepreneurial plus innovant et plus performant.
Malgré tous les points positifs, un travail supplémentaire devrait être réalisé sur un certain nombre de points. Ainsi, les intervenants ont appelé à notamment bien définir les pipelines de soutien aux start-up. A l’échelle, internationale, les panelistes ont souligné l’importance de travailler sur la visibilité du système entrepreneurial à l’échelle internationale. Dans le même cadre, les intervenants ont affirmé la nécessité de démocratiser davantage la culture entrepreneuriale.
Lever des fonds dans les pays émergents – Défis et opportunités
Tel était le titre du deuxième panel. Les participants ont appelé les incubateurs et accélérateurs de start-up à mieux axer leur travail sur la préparation à l’investissement pour les fondateurs de start-up. D’ailleurs, une recherche bien approfondie au préalable doit être faite sur les investisseurs potentiels. Ont participé à ce panel :
- Joanna Nicholas, East Africa Investment;
- Katjana Kammin, MEST;
- Nazeh Ben Ammar, Carthage Business Angels;
- Salma Baghdadi, Smart Capital;
- Ben White, VC4A
- Asif Noorani, I&P Kenya.
A noter que l’implémentation du programme d’entrepreneuriat de la Westerwelle Start-up Haus Tunis a bénéficié de l’appui de la GIZ Tunisie. À la fin de l’événement, la fondation Westerwelle a organisé des rencontres virtuelles. Et ce, entre des investisseurs et les start-up de Tunisie et de Rwanda pour discuter des collaborations potentielles.